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29 juillet 2008

BOB

Mes week-end ces trois dernières semaines, c'est BOB… et c'est qui BOB? C'est Bâle, Ondine, Berne. Et Bordeaux après. Plus qu'à retourner à Yverdon la semaine suivante et ça fera bobby.

Il y a eu Bâle donc. C'était prévu depuis un bout de temps déjà, une fois de plus, Cego devait venir nous rejoindre pour qu'on parte les trois, youkaïdi youkaïda, voir une expo très sérieuse et très en allemand. Et puis aussi en profiter pour visiter un peu aussi la ville de Bâle, que je conseille vraiment à ceux qui aiment découvrir des villes, c'est très joli. Et faudra d'ailleurs qu'on y retourne, on a toujours pas vu le zoo, pourtant très réputé et j'ai découvert depuis que leur jardin botanique, en plus d'être tout proche du centre ville, est un des plus vieux et des plus prestigieux de Suisse, ce qui est d'un attrait quasi irrésistible pour moi. Mais ce n'était pas au programme de notre visite, centrée sur le musée des antiquités qui organisait une exposition sur Homère. J'ai toujours cru que cet auteur était bien connu, j'ai donc découvert à quel point il est en réalité plus proche du mythe que du personnage historique, vu qu'il a vécu avant que l'écriture devienne un moyen répandu de fixer des détails comme les noms, les dates et les lieux de naissance par exemple. Paradoxalement, il n'a jamais été contesté en tant qu'auteur de l'Iliade et de l'odyssée, ce qui, quand on voit le merdier que peut être le droit d'auteur de nos jours, est une manière d'exploit quand même. L'expo était très intéressante, grâce notamment aux efforts fait pour créer un dépliant reprenant les explications nécessaires en français. Il y avait beaucoup de pièces présentées qui créeraient une chronologie démarrant avec l'époque de vie supposée d'Homère et s'achevant en gros au moyen âge avec deux trois photos-incursions dans les péplums qui vont bien du siècle dernier. Si la première partie était intéressante, montrant notamment le développement de l'art en même temps que la civilisation hellénique, la seconde partie, centrée sur les œuvres de l'auteur était nettement moins organisée, au niveau des représentations, ça partait un peu dans tous les sens quand même. Bon, c'est vrai aussi que mes petons m'ayant trahis à peut près une heure après notre arrivée, j'ai passé nettement plus vite devant les œuvres plus ou moins réussies de divers peintres ou sculpteurs diversement doués. Après avoir trouvé un truc à grignoter dans le musée, et décidément je n'aime pas les olives, on a décidé d'aller voir si le temps s'était un peu levé, vu que la météo hésitait entre la pluie et le beau temps pour la journée. Heureusement, le soleil avait l'avantage, on a donc pu se promener au sec dans les rues de la vieille ville. On a pas découvert de nouveaux coins lors de cette visite, mais ce n'est que partie remise sans doute, la ville a beaucoup à offrir. Le lendemain, on a décidé de ne pas aller à Morges, vu le temps franchement pas terrible qu'il faisait. On a donc discuté pas mal avant de ramener Cego à la gare, où il a choppé son train de justesse, à vivre sans montre, parfois, on oublie un peu l'heure. Et on a profité du fait qu'on descendait en ville pour aller voir une expo sur un peintre du coin. Franchement pas fantastique d'ailleurs, encore que certains crayonnés et certaines sanguines n'étaient pas mal du tout. Mais ça ne vaut pas le petit Pissaro, même pas fantastique, qui était dans la salle d'a côté.

Le samedi suivant, pendant que Abe allait soixante-huiter dans une expo puis communier avec Anne-Marie Schwarzenbach, j'ai rejoint Ondine pour un de nos week-end filles. Le soir d'avant, j'avais invité le frangin, sa copine et sa mère à souper à la maison. Tout c'est bien passé et ils ont appréciés la soirée je crois. Je sais que je devrais faire ça plus souvent,  mais ça me stress toujours, trouver une idée, faire les courses et la bouffe… Bref, je crois que j'ai une forte tendance à mettre la barre un peu haut et du coup, ça manque un peu de spontanéité quelque part. Le samedi donc, après avoir dégusté le super dîner d'Ondine, j'ai piqué à Cego l'idée d'aller à Morges voir des dahlias, ce qu'on aurait dû faire le dimanche précédant donc. La journée était très chaude mais également, heureusement, très venteuse. On a donc bien profité de la balade au bord de l'eau, même si vu le temps et la lumière justement, je me demande si je n'aurais pas du accepter plutôt sa proposition de grimper dans les hauteurs, la vue sur le lac devait être magique. M'enfin, la glace sur une terrasse à l'ombre valait le coup. En même temps, vu le prix, heureusement. Le reste du temps, on a papoté, fais la cuisine, regardé (et été un peu larguées, surtout moi) un truc en vo sous-titré anglais, regardé un film moyen (le Village, bof, sauf peut-être le drap très moulant et Joaquin Phenix, celles qui ont vu comprendront) et mangé du chocolat et des chips paprika… en même temps… ou presque. Elle m'a beaucoup parlé de son taf, c'est pas facile tous les jours pour elle, elle est seule dans son bureau, son patron la laisse se démerder avec des tâches qui ne sont pas de son ressort normalement et a le cullot de lui en demander toujours plus alors qu'il ne prend même pas le temps de discuter avec elle quand elle a un problème. Bon, elle s'en sort parce que c'est une fille vraiment capable, une perle, mais elle a un peu l'impression de donner de la confiture aux cochons. Très peu de considération, beaucoup de solitude et des tas de gens qui la prenne pour la secrétaire et l'engueule quand elle ne peut pas parler à la place du patron. Bref, elle rame. Espérons que quand elle aura réussi à mettre un peu d'ordre dans tout le bordel qu'il y a, elle pourra lever le pied et surtout revenir à ce pour quoi elle a été engagée et qui doit tenir sur à peu près 10% de son temps actuellement. Sinon, elle ne tiendra pas longtemps à ce rythme. On s'est quittées comme toujours, en trouvant qu'un week-end, c'est court.

Le samedi suivant, départ pour Berne avec le frangin et sa copine pour aller voir "la plus grande expo jamais réalisée sur le Téméraire". Enfin, ça c'est la pub. Dans la réalité, franchement, on a été déçu. Certes, c'est grand, très grand même. Oui, il y a des pièces magnifiques et beaucoup de choses réunies du genre "jamais présentées". Le hic alors? La muséographie, pour une expo de ce prix (24 francs l'entrée adulte, soit environ 15€) c'était vraiment pas à la hauteur. Peut-être que l'audioguide était vraiment indispensable pour tout comprendre, je ne sais pas, mais franchement, on a toujours pas su décider si c'était une expo d'art du XVème siècle ou une expo sur le grand Duc de Bourgogne. Une mise en contexte anémique, une circulation dans l'expo pas claire (en gros, on ne sait pas trop où ça commence et si chronologie il y a, par où on doit continuer), des pièces d'exceptions mal exposées, des statues magnifiques dans des coins de pièces (bonjour la découverte panoramique), des éclairages aléatoires (genre les gens devant vous qui portent leurs ombres sur les panneaux explicatifs qui, écrits en blanc sur noir pour certains, en deviennent illisibles), bref, par rapport à ce qu'on a déjà vu et à ce qu'on sait du Téméraire, franchement, bof. Ceci dit, on peut leur reconnaître une certaine audace, parler du Grand Duc sans parler de ses ennemis (deux mentions de Louis XI sur 9 salles, presque rien sur ses alliés anglais) et en passant comme chat sur braise sur les trois batailles qui ont mit fin à son règne, faut le faire. Heureusement, le cadre est très beau, la terrasse du resto très agréable et ce qu'on a mangé tout à fait bon, ça a rattrapé un peu. Ensuite, on a fait un petit tour en ville mais trop chaud trop de monde, on a pas trop insisté. On a préféré aller prendre l'apéro à l'ombre du poirier dans le jardin.

Quand au taf… pour une fois, c'est pas le boulot qui manque, on a un gros projet de communication qui doit être prêt pour fin août et franchement, y'a de quoi faire. En plus, j'ai découvert hier que j'employais sans le savoir un terme qui, finalement, ne recouvre pas la notion qui m'intéresse. Merci à tous ceux qui, sensément, savent de quoi ils causent et qui m'ont laissé l'employer à tort (et à travers sans doute). Bref, je nous ai peut-être évité de passer pour des Charlots qui emploient des termes inadéquats et donc sont moyen crédibles quand ils exigent quelque chose à ce sujet. A moins que le fait que personne ne m'ait jamais corrigé confirme que finalement, je n'étais pas la seule à me gourer, mais je n'ai pas trop envie de le découvrir. Bref, mon gros problème dans tout ça, et ce n'est pas nouveau, c'est la motivation. Je peine à m'y mettre, je peine à rester concentrée, je suis distraite et trahie par mon propre cerveau qui bat la campagne au moindre détail, voir carrément sans aucun déclencheur visible. Ce qui m'a amené à cette réflexion l'autre jour, sous ma douche à six heure cinquante, le gros problème de la motivation, c'est qu'on ne peut pas la stocker dans un coin pour la ressortir en cas de besoin. Parce que c'est fou tout ce que je m'imagine faire quand je me brosse les dents, quand je suis dans mon lit voir même quand je suis en route pour le taf. Et arrivée devant mon pc, ne reste que la lassitude. Ce qui est énervant, c'est que j'arrive parfois à garder le but en tête et à tenir mes objectifs, mais ça concerne toujours des affaires extra professionnelles. Et même ça, c'est en train de s'éroder, mes plannings du style "je sors du taf, je passe dans le magasinloinmaisquiestleseulàvendreletrucquejecherche, je rentre, je fais la vaisselle et le bloc cuisine, je fais le souper, je mange et ensuite seulement je me vautre sur le canap" ont tendance à virer à "je fais les courses dans le magasin du coin, je rentre, me vautre, fais le souper et me revautre". J'aimerais vraiment avoir une boîte à motivation. J'ai déjà une boîte à souvenirs qui marche à peu près (non, je n'ai pas toujours une mauvaise mémoire, c'est juste que j'imprime peu, mais ce que je retiens, je le retiens bien), j'aimerais beaucoup avoir une boîte à motivation, tous ces boulots pas fait, toutes ces activités repoussées, toutes ces choses jamais faite ou remises éternellement au lendemain trouveraient peut-être alors enfin une occasion d'exister en dehors de mon imagination fertile. En attendant, j'avais prévu d'aller dans le centre commercial loin payer le reste de mon voyage ce soir. Mais vu la pile de vaisselle… j'irai la semaine prochaine, le jeudi, quand c'est ouvert plus longtemps. Et ça, c'est un parfait exemple de ma boîte à excuses pourries pour me justifier à mes propres yeux, jamais en panne celle là, malheureusement. Si je trouvais un moyen de la vider pour mieux remplir la boîte à motivation, je déplacerai des montagnes, c'est sur. Et pendant que je rêve, j'aimerais bien perdre du bide sans efforts aussi…

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