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4 avril 2008

Mal

Je n'y arrive pas. J'ai des choses à faire et je n'y arrive pas. Je le sens dans ma poitrine, comme une oppression. Je dois me forcer pour un mail, un changement de rien dans un projet, parce que je sais que c'est ma faute si je dois rechanger, je n'ai pas fait un bon travail, d'ailleurs, je n'y arrive pas, je n'ai pas envie d'être ici, je veux être sous ma couette à la maison je veux être seule, sans responsabilités, sans attentes sans envies sans rien, je fais une crise d'angoisse, comme ça ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Je ne veux pas dire aux gens qui attendent une réponse de ma part qu'il faut repousser quand bien même c'est impossible je ne veux pas faire les téléphones qui me permettraient de répondre à une demande mais je ne veux pas non plus écrire une lettre sans avoir fait les téléphones parce que je ne veux pas mentir. Je ne veux pas que ça se voie que je n'ai rien fait même si c'est la vérité je ne veux pas. Et pourtant, ça se verra. Sauf si je mens, comme d'habitude. Il faut que je me force, que je mente ou que je prépare n'importe quoi n'importe comment et que j'attende le couperet, comme d'habitude. J'ai mal dans la poitrine. J'ai des fourmis dans les bras et les doigts et un début de nausée à force de ne pas penser, de ne pas me forcer à rester immobile dans ma tête à ne penser qu'au mouvement de mes doigts sur le clavier. Je ne veux pas penser je ne veux pas penser je ne veux pas penser je ne veux pas penser mais je n'y arrive pas.

J'ai mal.

J'ai écrit ce paragraphe lundi, ce n'était pas la grande joie, j'ai pas relu, je balance tel quel. Depuis, la sensation physique est passée bien sur et je me suis forcée à me mettre à un des deux dossiers qui alimentaient mon malaise. Je l'ai ensuite envoyé à mon chef, que j'ai u hier pour en discuter. Gros malaise, j'étais passée complètement à côté de ce qu'il voulait. Heureusement que ma cheffe elle avait accepté mon travail, je n'étais ainsi pas toute seule dans la fosse aux lions. Par contre, gros malaise pour moi quand mon chef a râlé parce que certaines choses n'avançaient pas. Certes, il fustigeait d'autres personnes, non présentes, mais il n'empêche que je me sentais très largement coupable puisque c'est moi qui suis responsable de ce dossier chez nous et que je n'ai pas franchement aidé le shmilblik à avancer. un grand moment de solitude. Suivi d'un autre, à l'instant. Discussion à la pause qui dérive sur les abus d'internet au travail, un collègue demande si la direction a eu vent de quelque chose au niveau du trafic sur notre service. Le sous-chef a dit que non, en dehors du mail général pour rappeler les limites à ne pas dépasser (ils tolèrent 15 minutes de surf personnel par jour), rien n'a filtré. Je ne sais pas si je dois être soulagée ou inquiète. J'ai vraiment très peur que si un jour, un informaticien met le nez dans le trafic sortant de notre service, il ne tombe (et le contraire m'étonnerait, ça doit être de l'ordre de l'inratable) sur mes connections qui durent toute la journée ou presque et qui ne concernent que rarement des sites professionnels. Si ça arrive un jour, et tout de même, c'est probable, je me demande comment je m'en sortirai. Est-ce qu'on me donnera juste un avertissement? Avec un blocage du net, ou au moins de certains sites peut-être? Ou alors, une surveillance accrue? Tout ce que j'espère, c'est qu'on ne me virera pas sans me donner une chance de m'amender. A priori, la question dans ce cas porterait probablement sur l'historique disponible dans ce genre d'affaire. Si l'informaticien prouve qu'en cinq ans, j'ai passé 50% de mon temps sur le net, je pense que là, le licenciement me pendrait au nez. A moins peut-être que le fait que personne ne se soit rendu compte de rien ne me sauve, allez savoir. Ou que les scrupules des informaticiens ne le fassent, allez savoir si eux-même ne passent pas beaucoup de temps sur le net à vadrouiller ici et là pour se faire plaisir.

En attendant, ma foi, c'est presque le week-end. Ce soir, on célèbre l'anniversaire de Marie. J'avoue que je n'ai pas une folle envie d'y aller, même si j'aime beaucoup Marie, j'appréhende un peu la foule et certaines personnes présentes ne sont pas forcément celles que je choisirais pour passer la soirée. Mais une partie de ma non-envie vient peut-être bien du fait que je n'ai pas trouvé d'idée de cadeau, je devrai me "contenter" du cadeau pognon commun et ça m'ennuie un peu. Il va falloir que je trouve au moins un petit truc pour ne pas arriver les mains vide, pff. Demain ce sera courses en ville en espérant dénicher le cadeau de mon frangin, je sais ce que je cherche, mais pas si je le trouverai. Et dimanche, on fêtera mon frangin et moi pour l'habituel doublé, c'est ça d'être né à deux semaines d'intervalle. Le reste des week-ends d'avril sera bien chargé, à défaut de mes semaines qui risquent bien de m'entraîner encore sur la pente glissante du surf.

Cher informaticien qui est tombé ici en contrôlant mes historiques de sites, s'il te plait, laisse-moi une chance, je sais que je peux me corriger.

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