Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Tentative
Derniers commentaires
29 septembre 2006

Dernier arrêt avant le brouillard

Ou encore… l'hiver vient.

Il y a déjà quelques temps maintenant, nous avons pris nos cliques, nos chapeaux claques et une valise et nous avons embarqué pour la capitale du monde (pardon, du nombrilisme), Paris. A peine arrivé après un voyage sans histoire et sans grand intérêt, nous avons retrouvé sans soucis les parents qui nous attendaient sagement sur le quai. On leur a laissé la valise (qui ne contenait quasi que des trucs pour eux) et nous nous sommes enfoncés dans les profondeurs du métro pour rejoindre Vincennes. Qui l'eut cru, une fois sur place, on était les premiers, et même un peu en avance. Le problème dans ce cas là, c'est qu'on a toujours un moment de doute sur le lieu et l'heure, c'est immanquable. Heureusement, Neev s'est pointé très vite pour nous soutenir dans notre effort et nous rassurer. Sont ensuite arrivé Fab et Yotchan qui se tenaient par la main comme deux adolescents. Tout de suite après, Cego et Taupe nous ont rejoints, suivi de très près par Deltaplane qui en définitif fermait la marche. Les frangines prétendant nous rejoindre plus tard, on s'est décidé à partir vers le parc. Pour que les hypothétiques Greniers ne perdent pas trop de temps en recherches vaines, on s'est placés au même endroit que la dernière fois, à ceci près que nous étions de l'autre côté du chemin. Là, on s'est éclaffés dans le gazon (avec quelque circonspection quand même, c'était bien humide), on a sortit quelques victuailles, certains ont été se procurer un complément de ravitaillement et la discution s'est engagée. Un moment plus tard, les divas de la scène se sont décidées à se pointer pour mettre un peu d'ambiance dans notre groupe de vieux débris qui ne tenait presque plus que par les pinçons échangés par Abe et Neev et les insultes dont Taupe et Cego s'abreuvaient (enfin, surtout Taupe). Comme toujours, la fraîcheur des frangines a réveillé tout le monde, bien que le fait qu'elles aient sortit une caméra en ait refroidi plus d'un. A un moment, après un peu trop d'eau ou peut-être par réaction au jus de pomme, je me suis levée pour aller voir par là-bas au fond à gauche si j'y étais. Sur le chemin où je flânais le nez en l'air, le parc étant très à mon goût, je fus alpaguée par un jeune homme que je ne connaissais point et qui prétendait me faire répondre à un questionnaire pour un organisme quelconque de sondage. Comme je suis (trop) gentille, j'ai accepté de m'asseoir sur son banc et de répondre à ce stupide questionnaire. Quand je dis stupide, c'est parce qu'en tant que touriste, la plupart des questions étaient un peu absconses pour moi. Toujours est-il qu'heureusement que mon besoin n'était pas trop pressant, parce que le type m'a tenu la jambe quasi une demi-heure. A la fin du questionnaire, il m'a demandé mon nom et mon adresse. Évidemment, je n'étais pas très chaude pour les lui donner, d'autant que je sentais bien que son ton commençait à changer légèrement. Déjà, je trouve bizarre de devoir donner ce genre de renseignements pour un sondage, mais paraît qu'en France, c'est comme ça. Du coup, je ne me suis pas mouillée, j'ai donné le nom de jeune fille de maman et la ville, ils peuvent chercher longtemps. C'est au moment de donner mon prénom (le vrai cette fois) que j'ai commencé à me sentir vraiment mal à l'aise. Tout simplement parce qu'en le notant, il m'a dit "c'est un très joli prénom que vous avez". Super, ça commençait à puer la drague à deux balles… et effectivement, après ça il a voulu mon numéro de téléphone (toujours pour le questionnaire, j'ai donné celui du taf) ou au moins mon adresse mail. J'ai hésité à lui donner une adresse bidon ou une sur laquelle je vais une fois de sept en quatorze, mais finalement, j'ai pris mon courage de gentille fille à deux mains et je lui ai dit que non, merci, vraiment, il était très gentil mais je n'étais pas intéressée. Le besoin qui commençait à se faire pressant a fait le reste, je me suis éclipsé sans le demander, mon reste. Au retour, pour éviter de repasser devant mon dragueur sondeur, j'ai fait un détour et j'en ai profité pour découvrir un petit bout du parc que décidément je conseille, c'est vraiment très joli. Quand j'ai rejoint la bande de cinglés, elle était réduite des deux tiers au moins. Abe avait paraît-il prit comme prétexte le fait qu'il se demandait où j'étais pour accompagner les frangines et tenter de les draguer et les autres étaient partis baguenauder je ne sais où. Une fois à nouveau tous réunit, Abe a offert leur cadeau aux frangines qui se sont empressées de lui sonner les cloches pour le remercier. Le piknik de l'enterrement de la RDJ (enfin, on sait pas trop, peut-être pas finalement) s'est achevé en fin d'après-midi sous un chaud soleil et nous a tous laissé repus de causeries. Chacun a regagné ses pénates qui en métro qui en bus en se disant un grand bonjour pour ne pas se dire adieu.

Au programme ensuite pour nous, dénicher le bateau des parents (que nous n'avions jamais vu) dans un port parisien qui devait bien en compter une centaine. Ben même pas mal, on s'en est sortit comme des chefs. Et évidemment, on est sortit du piknik pour se retrouver sur le pont du bateau, confortablement installés devant un apéro. Et juste après l'apéro, ça c'est fini au resto. Comme quoi ce jour là, on a pas fait grand chose d'autre que manger, ce qui est lamentable pour mon régime. Le lendemain, après une douche un peu acrobatique (pas si grand que ça ce bateau), ce fut petit déjeuner solide, avec croissants et tout ça. Après ce réveil en douceur, mon papa et moi sommes sortis flâner un peu en laissant maman à son journal de bord et Abe à son lit et à son calvaire, il a en effet eu la malchance de se coincer totalement le dos ce week-end là. Au retour de notre balade, on est passé par le marché du dimanche matin du coin et on a acheté quelques bricoles pour improviser un petit casse-croûte. Au passage, ça faisait longtemps que je n'avais plus vu un marché de ce genre, c'était très vivant et les produits étaient super appétissants et franchement pas chers. Le reste de la journée est passé très tranquillement et il a finalement été l'heure de remonter dans le train du retour. Heureusement, papa avait fourni a Abe des antidouleurs costaud et ça lui a permis de survivre au trajet et surtout de pouvoir se lever à l'arriver. Vu les circonstances, le lendemain (vive les week-ends prolongés) on en a pas fait lourd.

Depuis, rien de très passionnant. La routine au boulot, ce qui veut dire que ça n'avance pas vite. Le week-end passé, à défaut de fêter les vendanges, on est allé faire un tour au comptoir suisse, poussés par l'invité d'honneur qui était la ville de Brest. Au final, ce n'était pas bien passionnant, nous n'avons pas de place à la maison pour ramener quoi que ce soit du genre piscine, panneau solaire, réfrigérateur ou canapé cuir, ni même pour un robot de cuisine miraculeux qui fait tout, du pain à la mayonnaise en passant par la lessive et le ménage si l'on en croit les camelots. Il y'a bien eu toute la partie réservée aux produits du terroir, mais mon régime n'est pas très en phase avec la dégustation de charcuterie ou de fromage d'alpage, malheureusement pour moi. C'est donc un peu déçu que nous avons repris le chemin de la maison.

Sinon, hier, je suis sortie dans le cadre de mon boulot pour une petite expédition au fin fond du canton. Au passage, je me suis payée la honte sur place parce que j'ai du emprunter une paire de bottes, celle que j'ai toujours toujours dans mon coffre justement en prévision de ce genre de cas est sagement rangée au grenier depuis l'été et les vélos. Après ma visite, comme le soleil jouait derrière un mince voile nuageux et me titillait la rétine, j'ai décidé de prendre le chemin des écoliers pour rentrer et même de pousser jusqu'à m'arrêter dans un coin plein de petites fleurs et d'arbres roux pour passer ma pause à marcher un brin dans la nature. Malheureusement pour moi, j'ai mal choisi mon itinéraire. En effet, à peine avais-je casé ma voiture qu'a débarqué une classe d'adolescents avec leurs accompagnant, visiblement en route pour la même promenade que moi. Comme je préfère le chant des oiseaux aux éclats de voix en train de muer et aux sonneries de portables, je me suis engagée sur le chemin d'un bon pas, histoire de dépasser rapidement ces d'jeuns aux pieds traînants. Évidemment, comme je dépassais la tête du groupe, j'ai entendu une remarque du genre "regarde ça, mais regarde" et des rires étouffés. On a beau se sentir plutôt bien dans sa peau, c'est fou comme on a du mal à s'empêcher de prendre ce genre de conneries pour soi. Heureusement, comme ils n'avançaient vraiment pas vite, je les ai rapidement distancé pour m'élancer enfin seule sur un sentier moelleux qui menait au départ d'un itinéraire. Et justement, au départ de l'itinéraire était arrêté un autre groupe, légèrement plus âgé cette fois. A la façon qu'avait le responsable (prof?) de me regarder, je me suis demandée si par hasard il ne m'avait pas prise pour une retardataire de son groupe d'étudiants, ce qui m'a fait sourire. En tout cas, il m'a dit bonjour sur un ton un peu bizarre, du genre "c'est le moment, pressez vous pas surtout" et m'a regardé d'un air un peu perplexe passer à côté du groupe sans m'arrêter. Enfin, j'ai pu rejoindre le sentier s'enfonçant dans les bois et profiter sans compagnie importune de la douceur de cette après-midi et des odeurs des bois d'automne (avec toutefois les limitations dues à mon rhume finissant). Au retour de cette escapade qui m'a fait un bien fou, j'ai découvert un spectacle inattendu sur mon bureau. Mon ordinateur avait disparu. Ça faisait quelques temps que j'avais des messages bizarres au démarrage et je l'avais signalé au service informatique parce que ça m'inquiétais un peu que ma bécane "récupère d'une erreur sérieuse" tous les matins ou presque. Comme un des informaticiens "passait dans le coin", il a décidé, sans prévenir, de venir me piquer mon outil de travail. Après avoir téléphoné au responsable pour savoir quand on aurait la gentillesse de me rendre mon matériel, j'ai décidé que flûtes, ça ne valait pas la peine de rester là à tourner en rond et que c'était un signe pour me pousser à rentrer tôt pour une fois. En plus, Abe quand à lui avait une réunion qui l'obligeait à rester tard au travail, c'était donc l'occasion de profiter un peu de mon chez moi toute seule. Je me suis donc rentrée, après un crochet à la Migros, et à l'heure où Abe rentre d'habitude, j'avais déjà fait la lessive, la vaisselle et deux ou trois trucs sur mon ordi. Une soirée tranquille à moi donc, ça faisait un bail. Ce matin, le gentil technicien informatique est passé me rendre mon ordinatron (avec un disque dur tout neuf dedans) juste au moment où je venais de finir le nettoyage à fond de mon bureau, le timing était parfait. J'ai donc pu dès dix heures et demi recommencer à ne rien faire, mais devant un écran cette fois-ci, ce qui est beaucoup plus agréable.

Demain, c'est expo avec Cego, pourvu qu'il fasse beau.

Publicité
Commentaires
Tentative
Publicité
Archives
Publicité