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19 octobre 2006

Nébulosité variable

Parfois, il suffit de regarder par la fenêtre.

Flash back sur le week-end avec Cego, on a eu notre expo et oui, il a fait beau. On a pu découvrir un peu Martigny à pied et c'est pas si mal finalement. Par contre, l'expo elle-même était assez moyenne, peu de toiles, pas d'explications, aucune mise en contexte, rien à part le nom du peintre, la date et le titre, succinct. Sur place, on a quand même profité du beau temps pour manger un truc sur la terrasse du resto inclus dans le musée. Je me suis sentie un peu… au régime sec? avec ma salade en face de leurs côtelettes d'agneau frites, y'a des jours, c'est dur. Après un passage dans la partie consacrée à Léonard de Vinci (bonjour le contraste entre la première visite ultra studieuse et la deuxième ou je n'ai pas lu un seul panneau en entier d'ailleurs) on a décidé de prendre le chemin du retour. Et là, je sais pas si c'était la volonté de se payer ma tête ou un foutu scepticisme masculin envers mon sens de l'orientation, mais ils n'ont pas voulu croire que je savais où j'allais jusqu'au moment où ils ont été devant la voiture, ah mais! Et à propos de voiture, j'ai pu à cette occasion monter dans la cegomobile, et à l'avant en plus, et bien même pas peur. Il n'a pas cherché des CD dans la boîte à gants sur l'autoroute et a conduit tout à fait souplement sur tout le trajet. Trajet passé d'ailleurs à papoter tranquillement de tout et de rien pendant que mon chéri, un peu hors de la conversation parce que sur la banquette arrière s'assoupissait tranquillement. En arrivant, on a eu les honneurs du nouvel appartement de Cego, qui fait encore un peu stéréotype de l'appartement de mâle célibataire et d'après lui, c'est pas près de s'arranger, huhu. Petit tour en ville, malheureusement, la fnouc était déjà fermée (pas pu dépenser pleins de sous, quelle angoisse) et il s'est mis à pleuviner un peu. Comme l'averse semblait se calmer, on a tenté une place en terrasse au premier bistrot du coin, mais la pluie a recommencé à tomber et on s'est réfugié à l'intérieur, forcément un peu enfumé. Après que mon homme a fini ses quatre bières de dégustation, on a décidé qu'il était temps d'aller manger un morceau. Évidemment, on avait pas vu que dehors ça tombait maintenant de plus en plus et c'est sous une pluie qui devenait battante qu'on a choisi le resto. En même temps, on a pas pris de risques, on aime tous les trois le japonais. Du coup, on s'est fait une orgie de sushi et j'ai passé une partie du repas à me demander comment comptabiliser ça dans mon régime, ça vire à l'obsession. Après nous être convenablement sustentés, retour dans les pénates de Cego, heureusement sous un ciel plus clément. Comme de bien entendu, à peine arrivés on a lancé l'ordi et le net pour répondre à quelques questions qui étaient venues sur le tapis durant le repas comme "quel est le premier art puisqu'il y en a au moins neuf"? Une fois nos réponses trouvées et nos questionnements apaisés, la conversation a dévié sur divers sujets et une fois encore, comme dans la voiture, le ronron de nos voix a tellement bien apaisé Abe qu'il s'est endormi tout habillé sur le lit. Couchée vers minuit, j'ai écouté un long moment la pluie tomber, en espérant que ça m'aiderait à calmer les pensées qui s'agitaient trop dans mon crâne pour me laisser dormir.

Le lendemain, je me suis réveillée avant les deux autres et j'ai donc pris mon bouquin en attendant. Heureusement pour moi (y'avait pas de chaises dans la cuisine et le sol, c'est dur), je n'ai pas attendu longtemps et nous sommes bientôt partis en quête d'un petit déjeuner. Malheureusement, une fois à la boulangerie, la partie tea-room était pleine et c'est bien sur au moment où on partait, notre sac de viennoiseries sous le bras qu'une table s'est libérée. Le trajet aller-retour s'est effectué sous une grosse grosse averse, ça dégoulinait de partout et le lapinou, bien connu pour son anti-parapluisme avait un petit air de noyé avec ses cheveux dégoulinants. Perso, j'avais les poches arrières de mon jean mouillées, ce qui est fort désagréable. Une fois séchés et nourris, on est repartis à bavasser comme des pies, ça devient une habitude. Et puis, dans l'après-midi, on a dit adieu à Cego et on est allé prendre notre train pour rentrer en se félicitant de ce bon moment.

Depuis… rien. Je bosse plus que d'habitude parce qu'une dead line m'est tombée dessus, j'ai un examen début novembre et je n'ai pas encore pris le temps de bosser et ma motivation, qui était remontée à un niveau acceptable la semaine passée stagne à nouveau dans mes bas-fonds. Le moral aussi végète un peu, mais en même temps, l'automne a toujours cet effet là sur moi, j'aime beaucoup mais ça me rend mélancolique. Comme toujours, je m'interroge à mon petit niveau sur la vie, la mort, l'avenir et je n'en tire aucune conclusion intéressante. L'état de la planète me préoccupe de plus en plus, je rêve d'écologie vraie tout en me mettant des œillères et en prenant ma voiture pour faire les cinq cent mètres qui me séparent de la migros du coin. Je pense que je consomme déjà deux fois moins d'essence, d'eau et autres ressources qu'un américain moyen et je me dégoûte de me trouver des excuses aussi pourries. Je fais partie de ces gros blaireaux qui ne font rien alors qu'ils savent comment faire mieux et ça me déprime de ne pas arriver à me corriger. Évidemment, impossible d'affronter ça en face, j'y pense et puis… je préfère oublier, c'est tellement moins fatiguant (enfin, ça c'est ce que je me dis pour ne surtout pas faire l'effort de changer, pathétique).

Mais un de mes grands sujets de déprime et de frustration, c'est que je n'arrive pas à me découvrire une passion. Il n'y a rien dans ma vie qui mérite ce terme. Et je me demande si tout le monde à une passion. Je suppose que non, vu que je n'en ai pas, je ne suis probablement pas la seule dans ce cas, mais alors, comment on fait pour savoir si on en a une, comment faire pour la découvrire. Et bien sur, comment on fait tout ça sans se fatiguer. Si la paresse n'était pas un trait de caractère, ce pourrait être ma passion tiens. Plus sérieusement, le fait de manquer de motivation pour tout est en soi fatiguant. Où est l'intérêt de la vie si rien ne fait envie, si on ne se réjouit plus de grand chose? Bien sur, ce n'est pas le fond du trou, je me réjouis encore de rentrer chez moi, de prendre un bon bouquin, de voir des gens que j'aime ou de regarder un truc que j'apprécie à la télé. Toutes ces petites joies sont là, et heureusement. Parfois, quelque chose me fait l'effet d'un sursaut, comme prévoire un repas "classe", le peaufiner, acheter les meilleurs ingrédients, le préparer avec attention. Mais si la cuisine était ma passion, ce désir de faire plaisir et de me faire plaisir me prendrait sûrement plus souvent qu'une fois tous les six mois, non?. A moins que la confrontation avec la préparation quotidienne des repas n'émousse cette envie? Comment définir, reconnaître, assumer aussi peut-être une passion? Je n'en sais rien, mais vraiment, j'aimerais bien découvrir soit quelque chose qui me passionne, soit au moins quelque chose pour lequel je serais douée, voire dans le meilleur des cas, les deux à la fois. Une envie de remonter ma confiance en moi en même temps que ma motivation à aller de l'avant? Très probable. Le fait d'avoir l'impression très net de n'être douée pour rien n'est vraiment pas très agréable. Et comment être heureux si on n'est doué pour rien? Est-ce que si je laisse couler ma petite vie bien tranquillement, un jour banal après l'autre, sans émotions fortes, avec juste les petites joies et les petites peine du quotidien, arrivée à l'heure du bilan n'aurais-je pas l'impression d'être passé à côté de tout? La réponse devrait être "mais bien sur, quelle vie horriblement vide et banale!" Oui, mais… si je n'avais rien de plus à m'offrir dans la vie, si c'était ça mon "destin". Est-ce que j'aspire à autre chose parce que j'en ai vraiment envie ou juste à cause d'un sentiment de "que vont penser les gens!" ?

Ben… je suis pas sortie de l'auberge…

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M
Zactement les mêmes questions que toi ma grande. pas de passion, on s'en cherche une parce qu'il faut en avoir une ou parce le vide abyssale de la vie fait peur. Bon, j'ai choisi de "tester" des activités (dans la mesure de ma paresse qui n'a d'égale que la tienne...)et de m'accrocher à une - la peinture- sans pour autant en devenir folle passsionnée. Et puis je cultive la passion du rien foutre, SANS culpabilité (super dur, niveau 10 sur l'échelle du paresseux).<br /> Mais je crois que ton taf ne t'aide pas à te sentir motivée, plus vivante, si tu vois ce que je veux dire.<br /> Bon, je pourrais en faire des tartines là dessus. Je t'embrasse tres tres fort, bonjour à ton homme et à lapinou.
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