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20 octobre 2008

Canada, deuxième partie

Jeudi, il est temps de partir du côté de Charlevoix, voler de nos propres ailes. L'idée était de monter jusqu'a Tadoussac pour voir les baleines. Mais finalement, on découvre qu'il y a des départs également depuis Baie St-Catherine, qui est juste avant sur la route. On décide donc de ne pas se presser et de partir de là. On prend congé de notre hôtesse, qu'on repassera voir samedi, et on part le nez au vent en quelque sorte. Une fois de plus le temps est superbe et la route, une fois entré dans les montagnes des Laurentides, surprenante à souhait.
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Elle serpente entre montagnes et fleuve, ne cesse de descendre et de remonter avec des pentes parfois franchement vertigineuses, la "pire" était même interdite à tout camion, remorque ou camping car, faut dire que 20%, c'est dangereux si on est trop lourd. On hésite à prendre le bac pour l'île aux coudre justement en bas de la pente, mais on ne le sent pas et finalement on renonce, après tout, c'est les vacances, on ne va pas se sentir obligés non plus. Je prends le volant après cette petite pause pour la première fois, ben les automatiques, c'est sympa, mais dans les fortes pentes, ça craint un peu, ça rétrograde au lieu d'accélérer quand on met des gaz pour essayer de tenir la vitesse. Du coup, le moteur hurle, c'est idiot. Vers 16h30, On arrive à Saint-Siméon, là où on avait décidé de s'arrêter. On trouve l'hôtel, vu les prix, il semblerait bien qu'on ne soit pas encore en basse saison. On décide de profiter du soleil pour aller faire un tour, mais comme ça à l'air d'être souvent le cas dans ces petits villages, il n'y a pas grand chose à voir. Retour à l'hôtel, souper, sans coucher de soleil, on est pas dans le bon sens, et dodo.
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Vendredi on se lève assez tôt, on doit aller à la baie St-Catherine prendre le bateau à 9h30 et c'est à une demi-heure de route. Une fois de plus il fait beau et le vent est tombé. On croise plusieurs petits lacs, comme un peu partout dans la région, et leur surface parfaitement calme réfléchi, miroir géant, les pentes couvertes d'arbres colorés qui les entourent. Arrivés au point de vente des billets pour la promenade en bateau, on se rend compte qu'on est tout seuls. Une dame nous accueille et nous amène au quai d'embarquement, à 4 km de là. On monte sur le bateau, qui est parti de Tadoussac, où il y a déjà pas mal de monde. Et c'est parti pour 3h de promenade sur l'eau.
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Très vite, on voit des bélugas, dos blancs qui dépassent à peine de l'eau. Un peu plus loin, ce sont les ailerons et les dos noirs des petits rorquals qui nous font courir d'un bord à l'autre du bateau. On quitte bientôt la barre de courant de la réunion de la Saguenay avec le St-Laurent pour se rapprocher de l'autre rive, en quête d'autres baleines. En chemin, on croise une colonie de phoques gris et un phare, que je photographie pour Marie. Enfin on arrive sur le site d'observation, déjà occupé par plusieurs zodiacs. Et là, c'est le gros coup de bol, il y a une dizaine de rorquals communs, la 2ème plus grosse baleine après la baleine bleue d'après la guide, qui font un balai autour de nous. On voit et on entend très bien les souffles quand elles remontent respirer, c'est magnifique. Finalement, le bateau est forcé de faire demi-tour parce que l'heure tourne et c'est à regret qu'on regarde s'éloigner les panaches des respirations. Certains ont du vivre l'expérience de leur vie aujourd'hui, des zodiacs étaient à peine à quelques mètres des baleines. Personnellement, je n'ai même pas tenté les photos, j'ai peur que ça ne donne rien tant les dos disparaissent vites, je préfère les souvenirs directs. Durant la traversée, il y a sur le même pont que nous un jeune papa avec ses deux fils, qui doivent avoir quelque chose comme 2 et 4 ans. Le père shoote tout ce qui bouge avec son énorme appareil, et il le prête même à ses fils.
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En le passant autour du cou de son aîné, il dit "4000 euros dans les mains, c'est correc'"  avec un bon accent québécois, il doit avoir acheté l'appareil en France, ce qui me semble illogique puisque c'est moins cher ici. En tout cas, il me fera beaucoup rire durant le trajet. Un dernier petit tour par l'embouchure de la Saguenay, qui fait beaucoup penser à la côte de granit rose avec ses pierres veinées de rose et de gris.
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De retour sur la terre ferme, Abe est pas très chaud pour prendre le bac, d'autant que depuis l'autre rive, on serra en plein contre jour pour les photos de la Saguenay. On passe donc par la rive sud, mais la route est moins proche de la rivière que le laissait supposer la carte, on voit donc surtout des collines et des forêts, j'ai même une attaque de paupières à un moment. On retrouve la rivière, sous forme de petit lac, en arrivant à l'agglomération de Saguenay, qui a englouti Chicoutimi et d'autres bleds pour en faire un gros truc sans beaucoup d'unité, en tout cas dans la partie que nous traversons. On continue sur Métabetchouan, où on a décidé de s'arrêter pour la nuit. On arrive devant un très belle demeure, dans une rue quelconque et là, je ne sais pas ce qui me prend, je fais ma pénible, je le sens pas, on est trop loin du lac (au moins deux rues, diantre) je propose qu'on continue jusqu'à Robertval. Abe est un peu mécontent et je le comprends. La vue sur le lac St-Jean et très jolie depuis la route, mais bon, on est fatigués par la balade du matin et la route de l'après midi. On trouve finalement le couette et café de Robertval indiqué dans le guide et on s'arrête là, la rue est moche, mais le terrain autour de la maison est très joli. La déco est un peu chargée pour moi, mais rien de grave non plus. On ressort pour chercher un resto, on tourne quelques minutes et après avoir repéré un de ceux indiqué par notre hôtesse, on trouve un quai au bord du lac. L'atmosphère est très calme, le soleil se couche derrière nous (le lac est devant) mais je ne me sens pas très bien, j'ai des vertiges depuis un moment. Une fois le soleil couché, on part manger dans un restaurant d'hôtel. Comme conseillé par Sylvia, on commande une tourtière du lac St-Jean. C'est très bon, à base de viande, pommes de terre et chapelure, mais c'est très très copieux. On doit même zapper le dessert, après une entrée, une soupe de tomates et une tourtière, on ne peut plus rien avaler. On rentre se coucher tôt et c'est seulement après avoir dormi que mes vertiges, sûrement dû au mal de terre, se dissipent.

Samedi, pour le petit déj, notre hôtesse nous a préparé un repas digne de la réputation de la maison, connue pour ses délices matinaux. On fait la connaissance des autres locataires, un couple de bordelais qui sont dans la région depuis quelques jours. On mange apparemment ce qu'ils ont goûté la veille, sorbet fruits de la passion (?) aux pépites de chocolats, soufflé au fromage avec des tomates, chédar vieux avec des biscuits. Nos voisins sont dans les plats au sirop d'érable, d'abord avec des fraises au yaourt, ensuite dans une crème épaisse sur des gaufres. Ma voisine ayant redemandé de la gaufre par gourmandise, elle cale et me propose de goûter, c'est absolument délicieux. Après ce super petit déj, on prend congé et on part, direction Québec en passant par le parc des Laurentides. Malheureusement, pour la 1ère fois depuis qu'on est là, il fait gris et il se met même rapidement à pleuvoir un peu. Du coup, même si le parc est très beau, ça ne nous incite pas vraiment à nous arrêter pour prendre des photos.
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A un moment, on traverse même une nappe de brouillard digne d'un automne chez nous. On va donc, tranquillement mais sans baguenauder plus que ça, direction Québec. Et comme on est pas parti très tard, on arrive en début d'après midi chez Sylvia, qui lâche tout ce qu'elle faisait pour nous, j'en suis un peu gênée. On s'installe au salon et on papote un bon moment, puis elle nous demande si on veut faire quelque chose, aller quelque part. Comme on a pas mal bougé jusque là, que la pluie tombe dehors et qu'on est bien au chaud, ça ne nous incite pas trop à nous lever, on préfère donc rester affalés dans nos fauteuils confortables à placoter. Et grâce à ça, on aura même droit au fameux poulet marbella que le manque de temps nous avait jusque là empêché de déguster. Et ça aurait été dommage de rater ça, parce que c'est très bon. Bon, la quantité d'épices est à mon avis un peu généreuse, mais le mélange pruneaux olives, je suis fan, pourtant dieu sait que je ne suis pas olives. Ce soir là, une fois de plus, on ira se coucher pas très tôt pour cause de conversation animée.

Dimanche, on fait un peu la grasse matinée. Il pleut encore et on a un trajet d'à peine plus d'une heure au programme, alors pourquoi se presser. On déjeune léger pour une fois, pour se laisser la possibilité de manger un pâté chinois plus tard. Ça commence à discuter problèmes informatiques, du coup je vais prendre ma douche. Abe va profiter de notre présence pour régler en 15 minutes un truc que Sylvia craignait de faire depuis longtemps, pensant que ça lui prendrait des heures, elle lui en est très reconnaissante. Il est temps de préparer et de manger le pâté chinois, qui s'avère aussi bon que promis. Après ce gueuleton, on regarde un peu nos photos, Abe profite de les graver sur un cd, faut dire qu'on en a pris pas mal depuis qu'on est là. On en profite aussi pour aller mettre un mot sur le forum des rdjistes. Mais déjà, l'heure du départ approche. On a un peu de mal à se dire au revoir, mais il faut bien laisser Sylvia à ses obligations électorales. On se dit peut-être à l'année prochaine, en europe. Il est quand même presque 17h quand on se met en route pour Trois-Rivières. Après un voyage sans histoire sous un ciel gris et une courte bataille contre des sens uniques, on arrive devant le couette et café choisi par Abe. La façade est pas mal, mais c'est une fois passé la porte (complètement mal pratique au passage) qu'on arrive dans le vif du sujet, c'est une superbe demeure, XVIIIème je dirais, très bien entretenue. Le proprio nous donne le choix entre chambre avec douche ou avec baignoire. On choisit la douche, pour le côté pratique et on se pose un moment avant d'aller faire un tour dans la ville. On est dimanche soir, il fait nuit et il pleut. Mais en fait, c'est plutôt agréable, le temps est doux et tout est calme, quant à la pluie, elle est fine et s'arrête rapidement. Il est plus de 20h mais on a toujours pas faim, c'est l'effet pâté chinois. On finit par se dire que l'économie du souper compensera le prix de la chambre, standing élevé allant avec prix élevé. On rentre donc se coucher tranquillement et assez tôt.

Lundi, après un petit déjeuner plus dans le "je me la pète" que de vrai bon goût, mais pas si mal, on retourne visiter de jour ce que l'on avait vu de nuit.
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La ville est très sympa, mais le lundi matin, y'a pas grand chose d'ouvert. Je trouve quand même un dépanneur pour acheter des cartes postales (il serait temps, on part demain...) et on reprend la route vers 11h. On se rend d'abord à St-Joseph et c'est notre première erreur du voyage. Ça devait être une petite ville au pied du mont tremblant, c'est un grand machin industrialo-commercial sans âme, un coup dans l'eau, tant pis. Du coup, direction Oka et son parc. Le coin est nettement plus joli avec ses fermes de cueillette de pommes et ses étalages de fruits et légumes C'est aussi au bord du St-Laurent, ce qui ne gâche rien. Arrivés dans le village, on a pourtant un coup de mou, on est pas sur d'avoir vu l'entrée du parc, pas sur d'avoir envie, bref, sur de rien. On finit par se dire qu'on va aller voir si ce qu'on a vu en passant, c'était bien l'entrée du parc, sinon tant pis, on ira buller à l'hôtel. Mais finalement, c'est bien ça, presque pas de panneaux, aucun plan, mais une guérite avec une caissière dedans. On dépense quasi tout ce qu'il nous reste de sous canadiens pour payer les 7$ d'entrée et on entre, toujours en voiture. Et toujours aucun plan à l'horizon, on tourne donc un peu au hasard. Au début, on tombe sur un parking complètement vide, aux abords d'un plan d'eau un peu douteux fait apparemment pour mettre des petites embarcations à l'eau. A part les algues à la surface de l'eau, le coin est charmant et on prend une photo ou deux avant de repartir. On passe ensuite par la route qui dessert tous les emplacements réservés aux mobiles-homes, ben y'a beaucoup de places et c'est très joli, tout boisé. Enfin, on arrive sur un parking, près d'un restaurant au bord de la plage où il y a quelques voitures. Une grande plage de sable au bord du fleuve nous tend les bras et le soleil, qui jouait à cache cache depuis le matin se montre enfin. On en profite, forcément, et on marche un bout sur la plage, à qui la lumière et le sable donne des airs d'ailleurs chauds et lointains.
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Et puis on se dit qu'il est temps de repartir, mais que si on trouve trace du moyen d'aller au point de vue, avec chapelle, qui domine le coin, ben on ira voir. Et on trouve... sauf que c'est à pied qu'il faut y aller, si on avait su, on aurait moins marché avant. Tant pis, c'est à moins de deux kilomètres, on tente. La forêt est belle et ça grimpe pas mal, on voit des écureuils (comme partout au Québec) et deux magnifiques piverts en train de chercher à manger. On transpire un peu pour monter, mais la vue est belle, ça valait le coup. Direction Dorval cette fois, décidément. C'est moi qui conduit et malheureusement, le GPS ne connaît pas l'adresse de l'hôtel, ce qui ne nous simplifie pas la tâche. Pour la première fois, je stress un peu dans cette circulation dense de fin de journée, sans GPS et avec des feux rouges qui ne deviennent jamais vert et où on finit par se faire klaxonner parce qu'on avance pas. M'enfin on finit par arriver à l'hôtel sans s'être fait emboutir, c'est le principal, malgré une alerte de dernière minute, j'ai du prendre l'entrée du parking sans ralentir tellement le type dans sa camionnette était près. Plus tard, on a refait un petit tour dans ce quartier bizarre de l'aéroport pour aller faire le plein, tous ces sens uniques dans des rues aussi large, ça a pas de bon sen(s). Pendant le souper ou plutôt en attendant les plats, j'avais commencé mes cartes postales, je les finirai avant d'aller me coucher, à la dernière minute, vraiment.

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