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28 novembre 2007

Gla gla Gall

Non seulement il fait froid, mais en plus, il ne neige même plus. (ou le titre le plus pourri de ma carrière, et c'est pas peu dire)

Presque deux mois depuis les canaux et déjà, l’impression que ça n’a pas vraiment existé, une sorte de "trop beau pour être vrai". Depuis, il s'est passé quand même pas mal de choses, notamment le mariage d'un collègue de mon chéri. Et grâce à ça, on a voulu voir Vesoul et on a vu Vesoul (impossible de ne pas la faire celle là). D'ailleurs, Vesoul ça casse pas des briques, mais la route qu'on a prise pour y aller était très jolie. Et puis, dans la rue commerçante, j'ai mis exactement dix minutes pour me trouver une veste courte pour aller avec ma jupe, le tout pour moins de cinquante euros, qui dit mieux dans une ville inconnue? Le mariage par contre, un peu bof. Le fait que ce soit notre première invitation à un mariage musulman rendait les choses plus intéressantes (genre le coup de l'eau de Cologne à l'entrée, on ne s'y attendait pas trop) mais par contre, la musique à nonante ou cent décibels (oui, je sais, ça fait une sacrée différence vu que c'est une courbe exponentielle, mais bon, j'avais pas de sonomètre avec moi non plus) tout du long, c'était vraiment de trop. On a donc passé pas mal de temps dehors, ce qui, en octobre, n'est quand même pas super confortable. Du coup, on a pas fait long et je dois dire que j'étais soulagée de me retrouver au chaud et au calme à l'hôtel. La bonne surprise de ce week-end là, ça a été le petit déjeuné de l'hôtel, impeccable dans son genre, et l'émission de radio entendue sur la route du retour, une interview de Gisèle Halimi passionnante, il en faut peu pour être heureux des fois.

Il y a eu aussi un concert en terre voisine d'un type un peu fou qui en a eu marre de déplacer trop de gens et de matériel et qui a donc décidé de faire une tournée avec juste deux ukulélés. En vrai, y'a quand même aussi une mandoline, un harmonica et une flûte à bec, comme quoi, sans rien, c'est pas si simple. Très agréable soirée et très rigolo de voir que le public est très réactif malgré un artiste qui, il faut bien le dire, ne déborde pas d'énergie sur scène puisque, à part 2 minutes de St-Jeannaise (ceux qui connaissent comprendront), le jeu de scène consiste à s'asseoir doucement et à se relever péniblement. Et non, je ne suis pas allée voir Henri Salvador. Sinon, le théâtre dans lequel avait lieu le concert est un chouette endroit, j'espère que j'y retournerai et au moins la prochaine fois, si j'y retourne en voiture, je saurai comment ça marche pour se parquer, parce que là, j'avais rien pigé moi. A noter que l'ami Cego n'a pas arrêté de me faire du genou pendant le souper, mais faut croire que ce n'était pas de sa faute, il n'a pas recommencé pendant le concert.

Dans la catégorie "problème d'intendance", mon magnétoscope, pourtant fidèle depuis de longues années, a montré dernièrement des signes de fatigue, il a la courroie qui patine, le pauvre. Je me suis d'abord dit : "bof, ça doit plus rien valoir du tout ce genre de truc, on remplace et basta". Sauf que, c'est le défaut des technologies obsolètes, quand ça redevient rare, ça redevient cher. Ou plutôt, on te le colle avec d'autres bidules (genre un lecteur DVD) et hop, deux cents balles de plus sur la facture. Du coup, je me suis dit "boarf, les parents en ont un qu'ils n'utilisent plus, ils seront sûrement d'accord pour me le donner". Sauf que, effectivement, ils ne l'utilisent pas, mais c'est entre autre parce que le truc ne marche plus qu'à moitié, un problème de pignon dans le système d'entrée/sortie de la cassette, dixit papa. Un peu refroidie, je me dis "je vais demandé au frangin, il en a peut-être un qui traîne dans un coin". Le frangin me confirme bien que oui, y'en a un qui traîne mais bon, la dernière fois, le bidule à bouffé la cassette et refusé de la rendre, mais c'était la première fois que ça arrivait, promis". Voilà voilà… la solution de remplacement en prend un méchant coup dans l'aile, là, quand même. Du coup, je me dis :"mais que n'y ais-je point pensé avant, à bas la cassette VHS, vive le DVD et sa gamme de graveurs de salon tous jolis". Un petit tour sur le net plus tard, mon engouement pour la nouvelle technologie est retombé d'un cran, c'est beau, certes, mais c'est pas donné. Rien ou presque à moins de trois cents francs, glups. Bon, ben ce sera comme cadeau de noël alors, en espérant que le magnétoscope tienne jusque là. Sur cette réflexion, je file chercher mon chéri pour notre expédition mensuelle en France. Dans la voiture, on parle du problème et il me dit que un, il avait pensé à la solution graveur depuis longtemps (comme quoi, il n'est pas si lent qu'il le prétend, à moins que ce soit moi qui aie du soucis à me faire) et deux, il a vu par hasard que dans le magasin français où l'on va, y'a justement une promo sur un graveur à cent vingt-neuf euros, soit moins de deux cents francs, quelle aubaine. Sitôt dit, sitôt fait, ou presque (le temps de trouver un vendeur, pas si facile, parce qu'il n'y en avait plus en rayon, de graveur, pas de vendeur, quoique). Les caractéristiques techniques sont correctes, même si forcément on peut toujours trouver mieux pour plus cher, mais on ne cherche pas une rolls non plus. Et puis on passe à la caisse. Et là, on réalise que le magasin, juste ce jour là, fait une offre qui met plein de sous sur la carte machin, oh ben tiens, le hasard fait encore une fois bien les choses. Et comme on en a forcément pour des sous entre les courses habituelles et le nouveau bidule, on passe aussi à la détaxe, on ne va pas payer deux fois plus de TVA juste pour le plaisir, comme on peut récupérer la différence, on va se gêner. Au final, entre la promo sur l'appareil, la promo générale "plus tu achètes, plus tu gagnes" et la détaxe, le graveur nous revient à… environ trente euros… Et ce n'était même pas prémédité, c'est sûrement un signe que le temps était venu pour nous d'abandonner la VHS, amen. Bon, depuis, j'ai renchéri un peu le bilan financier du bidule, le hic des modèles pas cher, c'est que la connectique proposée est minimum. Et vu le prix d'un câble péritel ou S-vidéo (pire) on comprend vite pourquoi.

Le lendemain, on avait rendez-vous avec Cego dans un train pour aller un peu plus à l'est, encore un peu plus à l'est. Sur le quai même, on s'aperçoit qu'en fait, point n'est besoin de changer à la gare suivante, si Cego veut bien descendre de son train là, on peut prendre le bon juste de l'autre côté du quai. Quand on sait qu'on a eu un peu de mal à trouver l'horaire et l'itinéraire, c'était la preuve que décidément, on ne peut pas penser à tout. Et au passage, pas merci le site des CFF qui met en ligne parfois des horaires fantaisies où quand on leur écrit pour demander pourquoi y'a pas tel train, ils répondent "ben non, c'est faux, c'est les horaires habituels" (vérification faite plus tard, l'information erronée n'a pas bougée). Comme on va très à l'est, on a déjà bien le temps de discuter dans le train, comme à notre habitude. Une fois sur place, on constate que malheureusement, la météo n'est vraiment pas terrible, aurait-on grillé toute notre chance sur le DVD?. Et aussi que vu l'heure, on ferait bien de se trouver un resto histoire de grignoter un truc. Première bataille avec l'idiome locale, heureusement qu'ils ont sous-titrés en anglais. Pas de problème pour la commande, Cego et moi, on assure à mort en allemand de base. Ceci dit, le serveur en nous souhaitant bon appétit nous rappelle que c'est pas exactement l'allemand la base dans le coin, mais plutôt le dialecte. Après cette indispensable pause, je repère l'hôtel sur la carte et on s'y rend pour déposer nos affaires. Première impression mitigée, quand le personnel voit des gens errer dans le hall, ils ne se bougent pas de cinq mètres pour demander si on veut quelque chose. Petit détail qui tue, on nous demande notre date de naissance pour la fiche d'hôtel, in petto je me demande s'il faut être majeur pour avoir droit à une chambre double.

Débarrassés de nos sacs, on part en ville le nez en l'air. Alors vraiment, St Gall, c'est très joli, très propret et peut-être, en vieille ville en tout cas, un poil trop chargé, il y a des décorations sur presque toutes les maisons. En venant, on avait décidé que comme il y avait deux choses que je voulais vraiment voir et que c'était les deux choses classées au patrimoine mondial et qu'à ce titre, les deux autres étaient intéressés aussi, on commencerait par ça. Direction l'abbaye du coup. Il faut avouer, le complexe abbatial, au bord de la vieille ville, en jette un max, même de l'extérieur et sous un ciel gris plomb. Et l'église en elle même est un chef d'œuvre du gothique flamboyant façon suisse allemande pas loin de l'Autriche. Il paraît qu'Einsiedeln c'est "pire" mais là, c'est déjà pas mal. Fresques monumentales au plafond, grille devant le cœur ultra ouvragée, moulures, peintures et sculptures en particulier sur bois à tous les étages. Et ça a beau être chargé version rococo, c'est si grand que ce n'est même pas lourd ou étouffant, juste assez…ébouriffant. Mais bon, ça reste une église, on a vite fait le tour au final. On ressort alors pour faire le tour du bâtiment. Sur le chemin de notre deuxième destination, on tombe sur le musée de l'art lapidaire. Honte à moi, je croyais que c'était juste la taille des pierres précieuses, en fait c'est la taille de la pierre en général. On décide d'aller voir et heureusement, il y a même des explications en français, ça aide. Malheureusement, la deuxième partie, une expo temporaire consacrée à l'histoire des arts autours de l'abbaye et particulièrement de l'art de la copie et de l'enluminure de manuscrits n'est qu'en allemand et c'est bien dommage, ça avait l'air très intéressant. Mais on se dit que des manuscrit, peut-être même des incunables, on va en voir plein plus loin, donc on ne s'attarde pas. On ressort donc pour se rendre au saint des saints (pour moi) la grande bibliothèque de l'abbaye, le deuxième site de l'UNESCO, le truc vieux, beau, plein de bois et de livres, le rêve quoi. Et la porte est… fermée… On a réussi à tomber pile pendant les deux semaines de fermeture annuelle, snif. Obligés d'y retourner. Mais la prochaine fois, en été hein, parce que quand même, ça caillait pas mal et pour les photos, le ciel bleu, c'est mieux que les nuages. Le cœur lourd (quoi je parle pour moi?) on retourne en ville et on se dit : "qu'à cela ne tienne (moui, hein), y'a un musée d'art, allons voir des toiles de maître, ça nous remontera le moral". Ben si, c'est comme ça, chacun son truc et la peinture classique fait partie du nôtre. Mais hélas, encore, le musée d'art (et d'histoire naturel) est bien dans la rue des musées (quelle sagouine celle là d'ailleurs, à se planquer comme ça derrière une alignée de façade de maisons) mais c'est de l'art moderne. Et le musée d'histoire naturelle pourrait être intéressant, mais il n'est étiqueté qu'en allemand, même pas un nom latin de bestiole pour moi, rien. Et pire, il y avait une expo temporaire sur la vache (si si) mais uniquement, là encore, en allemand, alors que ça avait l'air super intéressant, bon, ok, surtout pour moi qui bosse dans le purin en quelque sorte. Au moins, on a eu un verre de lait gratuit pour se consoler un peu. C'est donc tout de même un peu l'oreille basse après ces deux échecs que nous sommes retournés vers la ville. Un chocolat chaud plus tard, on s'est cherché un resto. Qui était très moyen, un truc était très très fort et l'autre, même si c'était bon, sentait l'urine pas fraîche à mon avis. Oui, je sais, dis comme ça, ça fait vraiment pas envie, mais bon, c'était pas si pire quand même. A l'hôtel, Cego nous a accompagné dans notre chambre pour une partie à tr… heu, je veux dire, pour nous remonter un peu le moral et c'est le cœur un peu plus léger qu'on s'est mis sous la couette, à l'allemande d'ailleurs, et croyez-moi, soit les allemands font tous moins d'un mètre soixante, soit ils n'ont rien compris au confort (à moins que ce soit la raison des chambres surchauffées, pas moyen de ne pas avoir les pieds qui dépassent avec ces trucs).

Le lendemain, après un réveil en douceur, petit déjeuné costaud (miam et remiam, du bircher, je suis fan) avant de partir pour le bord du lac de Constance. Mais la météo n'était pas de notre côté, arrivés à Rorschach, point de soleil, on avait plus qu'à chercher l'inspiration dans la forme des nuages. Après avoir jeté un œil aux deux églises du coin, pour moi seulement du dehors, je n'entre pas dans les églises le dimanche, je refuse ce jour là d'imposer mon mécréantisme profond aux croyants, on a les respects idiots que l'on veut, on a décidé que finalement, on allait tenter la halle d'art (traduction littérale) en ville. Parce que bon, le lac, c'est bien joli, mais sous la bruine par 3 degrés, on a voulu voir, on a vu, on est repartu. Une fois de retour à St-Gall, on a déniché sans peine la Kunsthalle mais oh surprise, malgré les horaires affichés sur la porte, c'était fermé. Tant pis, plus qu'à se saouler la gu… heu, se trouver un resto pour manger un truc tranquille avant de repartir. Bon, là, j'avoue, c'est ma faute, j'ai proposé à peu près le premier truc que je voyais et, manque de bol, c'était un espèce de self aux règles compliquées, le genre où même en français, je pense que ça n'aurait pas été clair. Alors en Suisse-allemand, débité en plus à la vitesse du "je l'ai déjà dit quarante fois aujourd'hui", c'était vraiment pas le top. Heureusement en fait que c'était non fumeurs et peu bruyant, c'était toujours ça de pris. Derniers pas en ville, la pluie s'y met, on est content tous de se retrouver au chaud dans le train. Dommage pour le week-end que le temps et quelques détails n'aient pas été à la hauteur mais tant pis, on reviendra en été, j'ai même déjà la carte. Et puis, les heures passées à papoter et à faire des jeux de mots absurdes n'ont pas été perdues, ça c'est sur.

Dis Cego, tu nous racontes la Saint-Gall et la fourmi pour nous endormir, s'iiiiil te plaiiit!

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Commentaires
C
comment ça c'était ton genou???<br /> <br /> Franchement désolé, je n'ai que deux pieds<br /> <br /> qui dépassent de la "couette d'allemands" d'ailleurs :)
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