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Tentative
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30 mars 2006

Épisod'ique

Ou la défection du temps et de la muse.

Je le sens venir, mon titre va encore m'attirer les attentions bienveillantes de Cego, grand censeur de jeu de mots lamentables devant l'éternel. Un jour, il finira bien par comprendre que plus il râle, plus mes titres sont nuls, la vengeance est parfois bien mesquine, que voulez-vous. M'enfin, heureusement, je sais que Maz me soutient dans mes efforts "rédactionnels", tant mes écrits tiennent plus de la rédaction de collège genre "racontez votre week-end" que de la démarche "artistique". Bref, je suis crevée, j'écris que des conneries du genre n'importe quoi et si vous vous lamentez sur mon absence de tout en lisant ça, z'avez qu'à aller voir ailleurs, je force personne moi.

Qui l'eut crû, je n'ai pas eu énormément de temps ces derniers jours pour venir ici ne rien dire. Pourtant, il y aurait des choses à dire, ne serait-ce que parce que j'ai un stagiaire dans les pattes depuis quelques semaines et que les jeunots naïfs et pseudo-blasés sont une source d'inspiration quasi illimitée. C'est vraiment amusant de côtoyer un garçon dans la vingtaine comme ça, ça faisait longtemps. Et puis au moins, je me sens moins "jeune et inexpérimentée" ce qui est toujours bon à prendre, mon ego ne s'en lasse pas. Toujours est-il que j'ai de la chance, à part son côté vaguement hâbleur qui me rappelle une certaine jeune fille de ma connaissance, il est plutôt intelligent, toujours de bonne humeur et il a une bonne tête, ce qui il faut l'avouer ne gâche rien. Ce qui est drôle, c'est que ce côté "tu sais poulette, je débarque pas de la dernière pluie" frôle parfois la drague de bas-étage, c'est pas sérieux, mais c'est flatteur. Enfin bref, il veut faire l'école d'ingénieur dont je suis sortie quand il sera grand, alors je fais ce que je peux pour l'y aider. En tout cas hier, à la rencontre des collègues d'autres lieux, il a été sage comme une image et ne s'est même pas endormi, ce qui est une belle performance quand on sait qu'il ne connaissait pas grand chose aux sujets débattus. Par contre, les petites piques et autres guéguerres entre collègues l'ont beaucoup amusé, moi de même, il faut avouer. C'est toujours marrant de voir les vieux de la vieille se rentrer dans le cadre pour de rire sur des questions qui traînent parfois depuis 10 ans. De fait, je ne lui reproche que deux choses à ce jeune homme : de manquer totalement d'intérêt pour la chose informatique parce que de nos jours, c'est de plus en plus utopique d'espérer s'en passer, surtout en tant qu'ingénieur et d'être copain comme cochon avec la teigne Des plantes vertes De la Baronne vu que c'est sa voisine depuis qu'il est tout petit. Ça et sa propension à me proposer du chocolat tous les jours, moi qui ne suis qu'une faible femme qui a déjà tant de peine à résister à la tentation.

Décidément, je suis claquée de chez claquée. Faut dire que ma crise de stress juste au moment ou je suis arrivée dans mon lit avant-hier n'était pas une bonne idée. M'enfin, on ne choisit pas. A moins que ce ne soit le changement d'heure. Ouais, on va mettre ma fatigue sur le dos du changement d'heure, il ne mérite pas mieux de toute façon. Bon, c'est vrai, le fait de changer les montres avant d'aller se coucher à deux heures (heure d'hiver) samedi était un mauvais départ. D'un autre côté, la soirée chez Ondine en valait la peine, même qu'on a fait une partie endiablée (tu parles, y'en a un qui pionçait à poings fermés) de cinétruc, un jeu sur le ciné avec DVD inclus rien que pour faire plaisir à mon chéri. Par contre, j'ai trouvé un peu dommage que la grand-mère de la petite cousine (la fille du cousin donc) d'Ondine soit venue, c'est pas qu'elle n'était pas sympathique, c'est juste que ça faisait un peu chaperon cette dame de la cinquantaine avec un bébé dans les bras au milieu de tout ces trentenaires. M'enfin, faut avouer qu'ils ne sont pas partis en dernier alors ça allait. Et puis, quand bien même, c'est toujours un plaisir de voir Ondine et ses potes, là ça faisait bien un an tout de même. Avant ça, on s'est offert une petite visite dans un musée du coin pour voir une collection française placée là en prêt. C'était intéressant, d'autant que la période sur laquelle s'étendait les toiles était assez longue. Mais néanmoins, s'il y avait de fort jolies choses, il n'y a pas un tableau que j'aurais volé, ce qui est mon critère absolu en matière de j'aime/j'aime pas. Si je ne pense pas que l'œuvre ferait bien chez moi, c'est que c'est juste "joli" ou "intéressant" mais pas "wouhaaaa…" pour moi (c'est mon avis et je le partage comme disait l'autre). En d'autre terme, pas de jeune fille d'Ingres comme ce tableau renversant vu à Giannada et pas non plus de Monnet ou de Bruegel l'ancien qu'on a envie de cacher sous son pull pour le ramener à la maison, parce que l'original est tellement plus émouvant que les reproductions, quelles que soient leurs qualités. Non, dans cette exposition, la seule chose que j'aurais piqué ce sont deux statues de marbre représentant des jeunes filles incarnant des saisons. Je n'ai même pas retenu le nom du sculpteur, mais je suis restée fascinée devant son œuvre. Je les aurais piqués rien que pour pouvoir toucher tiens.

Sinon, la semaine passée j'ai eu droit à la suite de mes aventures à la Croix-Rouge, version "je ne suis pas du bon côté de l'aiguille". Échaudée par la dernière fois, je suis ce matin là arrivée en avance, on ne sait jamais. J'entre, je m'annonce, on me donne le questionnaire habituel, je le remplis avec diligence (en me demandant comme chaque fois à quoi sert la mention "date du dernier don" vu qu'ils la connaissent, qu'elle s'imprime automatiquement sur le questionnaire et tout ça) et attention (histoire de ne pas mettre un non à la place d'un oui, on ne sait jamais) et j'attends. Personne à l'accueil pour la prise de tension, bizarre. J'erre alors dans le couloir comme une âme en peine quand l'infirmière sort de la pièce où se déroulent les dons et me demande si j'ai fini de remplir mon questionnaire. C'est à ce moment là que je la reconnais, c'est la folle de l'autre fois. Honnêtement, j'ai vraiment hésité à tourner les talons et à repartir sans rien dire. M'enfin, je me suis dis que ça ne pourrait pas être pire que la dernière fois et que de toute façon, si elle me faisait trop d'ennuis, je n'aurais pas de scrupules à râler, non mais. Comme lors de notre première rencontre, elle est speedée. Elle me dit qu'elle a cinq donneurs à traiter dans la matinée et que holala elle n'aura jamais le temps et puis elle est seule et faut encore qu'elle fasse tout ici. Je ne dis rien mais je me marre en silence, j'ai vu comment c'est quand elle est "stressée" la dernière fois. Heureusement, comme cette fois je viens bien donner mes plaquettes et non mon plasma, la machine est entre deux lits, la question du bras à piquer ne se pose donc pas. Prise de sang pour le test, rien à dire si ce n'est que je vais enlever le garrot moi-même, elle l'a desserré mais me l'a laissé sur le bras et cette fois encore, je dois réclamer pour avoir un pansement. Alors que je ne suis pas encore branchée à la machine, le donneur suivant arrive, avec une demi-heure d'avance. Ce qui stress l'infirmière, bien sur. Cerise sur le gâteau, il la prévient qu'il n'est pas facile à piquer. Là, ma tension grimpe, je me souviens parfaitement de la douleur due au brassard sur-gonflé de la dernière fois après son échec sur un patient difficile à piquer. Mais merde, c'est pas mon cas! Respire ma vieille, respire. Bon, au final, ça c'est bien passé, elle a été moins chiante que la fois précédente et elle a même poussé la bonté jusqu'à me mettre une crème "qui détend la veine" à la fin, pour que je "cicatrise mieux et plus vite". Si c'est pas de la bonté d'âme ça? Juste en passant, durant l'heure et demie que j'ai passé là, nous n'étions que deux donneurs et une vieille dame qui venait recevoir une transfusion est arrivée juste avant que je parte. Donc le stress de cinq donneurs dans la matinée, ça tenait moyennement la route.

Quoi d'autre, voyons… ce matin, en trimbalant un carton de six bouteilles, j'ai eu la bonne idée de le porter d'une seule main. Résultat prévisible, la poignée du carton a lâché et le carton s'est rétamé par terre. Une bouteille a littéralement explosée sous le choc et j'ai passé un bon quart d'heure à éponger le couloir qui sentait du coup nettement le vin blanc. Oui, je sais, c'est bizarre de trimbaler du vin quand on en boit pas, mais on voit de tout dans ce boulot, on fait donc de temps en temps des livraisons de bon vin d'ici à nos amis d'ailleurs, y'a pas de raison.

Autre chose, mon papa est à l'hôpital depuis hier soir et je ne l'ai appris que ce midi. Heureusement, ce n'est vraiment rien de grave, il a juste un calcul qui coince dans l'uretère (à moins que ce ne soit l'urètre, je les confonds toujours). Certes, je n'aimerais pas être à sa place, y paraît que ça fait un mal de chien mais au moins, c'est vraiment pas grave. Bon, à l'hosto ils l'ont quand même gardés en observation, comme il est mono-rein maintenant, ils préfèrent être prudents.

Et enfin, samedi j'ai invité les copains pour une petite foire à la maison et là ça fait deux soirs que je peine à m'endormir à force de retourner dans tous les sens tout ce qu'il faut que j'achète et que je fasse d'ici là. M'enfin, toute façon je m'en fous, je sais que le dessert au moins sera réussi (mon super gâteau chocolat avec un glaçage de la mort qui tue et ma tarte au citron à tomber) et le reste… ben on verra bien. En tout cas, ça me fait bien plaisir que toutes les filles puissent venir, et accompagnées de surcroît. Quand j'y pense, depuis le temps qu'on se connaît, on a pas du faire beaucoup plus de deux ou trois rencontre où nous étions toutes accompagnées. A noter aussi que, le temps passe, trois sur cinq sont maintenant mariées, les statistiques sont formelles.

Faut que j'aille faire les courses, trouverais-je un chariot assez grand?

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