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29 janvier 2007

happy new winter

Faut que j'arrête les v.o. moi.

On est déjà presque fin janvier et toujours rien dans mon journal, c'est d'un banal. Les vacances de Noël semblent bien loin même s'il m'en reste d'agréables souvenirs de farniente, de découverte, de rire et de câlins à toutes heures. Oui, elles nous ont vraiment fait du bien ces vacances. Et comme souvenirs matériels, J'ai reçu un pull tout doux (en cashmere, merci papa) que je ne peux pas m'empêcher de caresser machinalement quand je rêvasse en regardant par la fenêtre le coucher de soleil sur les alpes enneigées. J'ai aussi un nouvel appareil photo tout chouette qui est d'ailleurs en ce moment même en train de prendre des clichés du soleil couchant sur les alpes enneigées. Appareil que j'ai déjà pu abondamment tester lors de nos sorties, toutes sous un soleil éclatant et surprenant en cette saison.

Ce début d'année a déjà été bien rempli, d'abord une sortie à Zürich, bon, d'accord, c'était fin décembre et pas début janvier, mais qui s'en soucie. Comme le soleil était au rendez-vous, on a pu laisser libre cours à notre "mitraillite" et on a ramené un nombre impressionnant de photos pour dire que nous n'avons passé qu'environ cinq heures sur place. Et ce malgré le froid qui m'a obligé à enlever et remettre mes gants un certain nombre de fois. On a également découvert un des sites du musée suisse et ça nous a vraiment donné envie d'en voir d'autres si tous sont d'aussi bonne qualité.

Le premier week-end de janvier, Cego est venu nous rendre visite et nous sommes partis tous les trois à Berne, il y avait une expo au musée d'art moderne que nous voulions voir. Mais comme il faisait beau, on a commencé par faire un tour en ville et on a amené Cego droit à la fosse aux ours où ceux-ci nous attendaient, à se demander si ces bestioles hibernent vraiment. Par contre, je ne sais pas si c'est parce que c'est la Suisse alémanique (tout le monde mange à l'heure, et avant l'heure, c'est pas l'heure, après l'heure c'est plus l'heure) mais ça a été la croix et la bannière pour trouver des sandwichs corrects alors qu'en vieille ville il y a des boulangeries tous les cinquante mètres. Heureusement la température était clémente et nous avons pu manger nos sandwichs sur un banc au soleil, ce qui a compensé agréablement notre errance le ventre vide. Ensuite, passage au musée pour voir l'expo sur la représentation artistique de la mort. J'ai tenu le coup et il était intéressant de voir que nous ne réagissions pas tous aux même œuvres. J'avoue aussi avoir été choquée par ces gosses qui ont piqué des bonbons (en fait, il s'agissait d'une œuvre représentant en bonbons le poids (en kg) d'un disparu) et qui sont allé tout droit vers leur papa pour qu'il les leurs déballe, ce qu'il a fait sans se poser de questions. Je sais, un rien me choque, mais le "on ne touche à rien dans un musée" fait trop partie de moi, c'est comme ça. Au final, l'expo m'a laissé un sentiment mitigé, le dépliant papier qui contenant les explications était très intéressant mais il était difficile de s'y retrouver, les parties de l'expo étant mises dans le désordre, ainsi que les œuvres. La progression artistique du commentaire rendait donc la compréhension ardue, dommage. On avait décidé de cette sortie pour voir cette expo, mais je n'ai pas l'impression que c'est ce qu'on en retiendra à long terme. Notre menu au resto était à mon avis plus mémorable que cet embrouillamini morbide, on est bon vivant ou on ne l'est pas. Le dimanche, après une bonne nuit de sommeil, Cego a tenté de nous convertir à une nouvelle doctrine du Christianisme, il m'a fallu la moitié du jeu pour comprendre à peu près comment ça marchait, agnostique indécrottable que je suis. La semaine qui a suivi, j'ai découvert que finalement, les bancs publics en janvier, même au soleil, ce n'est pas une bonne idée et j'ai été bonne pour passer chez mon toubib chercher de quoi soigner une cystite, l'année commence fort.

La semaine passée, on a retrouvé Cego (décidément on ne se quitte plus) à Château d'Oex, pour le premier jour du festival des mongolfières, une manifestation annuelle qui draine pas mal de monde durant deux semaines. Là encore, le soleil était de la partie, en tout cas en début de journée. Comme on avait décidé d'y aller en train, on a pris le M.O.B depuis Montreux et la vue sur le Léman depuis le flan de montagne était absolument saisissante. La suite du voyage à travers le pays d'en Haut n'était pas mal non plus. Là aussi, les appareils photos n'ont pas chômé, en particulier celui de Abe dès notre arrivée au village. Essayez donc de chercher un Cego perdu dans la foule (qui s'est déplacé depuis que vous l'avez appelé pour lui demander où il se trouve, sinon c'est pas drôle) avec quelqu'un qui, fasciné (à juste titre) par ce qui se trouve en l'air s'arrête tous les deux mètres pour prendre une photo. En touche finale, ajoutez un Cego qui ne répond plus sur son portable, et vous obtenez un instant fugace de fatigue. Bien sur, on a quand même fini par se retrouver et Cego nous a présenté un de ses collègues de boulot, un type vraiment super sympa, hispano ou anglophone, à choix. Ceci dit, on a pas été trop dépaysé, il avait un appareil photo encore plus gros que celui de Abe. Ce qui fait que nous nous sommes parfois retrouvés les quatre le nez en l'air et l'œil collé à l'objectif, belle coordination. Malheureusement pour le spectacle, un peu plus d'une heure et demie après notre arrivée un fort vent s'est levé et on a décidé que le moment était bien choisi pour croquer une morce. Comme après cet intermède le vent n'était toujours pas calmé et que la température fraîchissait sérieusement (ça faisait longtemps qu'on avait remis les vestes, enlevées durant quelques minutes pour profiter un peu du soleil et des douze degrés ambiants) on s'est dirigés vers le village pour se trouver soit une terrasse au soleil et à l'abri du vent, soit au moins un endroit pour se poser un moment devant un verre. Ce fut une table à l'intérieur mais au soleil et nous avons papoté durant un bon moment, certains plus que d'autres et surtout certains avec plus d'aisance que d'autres, mon anglais étant méchamment rouillé, quoiqu'en dise ce vil flatteur de Cego qui ceci dit s'est déclaré épaté que je comprenne tout ce qui se disait autour de la table, ce qui prouve que finalement c'est bien un sagouin. Les gros nuages noirs s'accumulant sur la montagne, on s'est dit que rentrer de jour ne serait pas plus mal et on s'est quittés sur le quai de la gare, bien content de ce moment passé ensemble.

La semaine passée, j'ai enclenché le mode "écoute de copain-copines" plus souvent que d'habitude. En fait, durant les vacances (et plus précisément le trois janvier) Gaël m'a appelé pour me souhaiter bonne année et me raconter sa dernière tuile, il s'est cassé un bras le 31 décembre au soir, alors qu'il n'était même pas bourré, on a pas idée. Une dizaine de jours après, je l'ai recontacté pour avoir de ses nouvelles et il m'a appris que la première impression du toubib avait pêché par optimisme et qu'il allait garder son plâtre encore au moins un mois. Comme il me racontait combien il lui était difficile de couper sa viande d'une main, je lui ai proposé de venir manger un soir à la maison en lui disant bien que s'il était sage, je lui couperais même son steak pour ne pas l'obliger à le déchirer avec ses dents. Et puis, plus de nouvelles. Jusqu'à ce que je rappelle et qu'il me dise "pas cette semaine, j'ai un truc tous les soirs". Et puis, mardi passé, il me téléphone et comme je lui demandais si l'invitation l'intéressait toujours il m'a répondu "ok, mais pour moi, ça ne va que demain". Gasp. Super le préavis, en plus, je revenais justement des courses. Sans compter la vaisselle qui montait à l'assaut du mur, le ménage pas fait et le fait que je ne rentrais même pas manger le lendemain midi, donc pas le temps de tout faire. M'enfin, j'ai fait contre mauvaise fortune… et mercredi, je suis passée chez lui, l'ai embarqué à la Migros acheter le nécessaire et via. En fait, on a passé une très bonne soirée, juste ternie par le fait que Abe ne se sentait pas bien du tout et du coup, j'étais un peu inquiète pour lui. J'ai ramené Gaël vers onze heure et demi en songeant que ça faisait des années (pas moins) qu'on avait plus passé un moment en tête à tête comme ça et c'est bien dommage, parce qu'on s'est bien marré, même quand il me racontait les derniers développement de son Dallas familial. En même temps, s'il ne prenait pas les choses avec pas mal de cynisme, il serait sous cachetons depuis longtemps tellement des fois, c'est pas drôle ce qui lui tombe dessus. Heureusement pour lui qu'il a un job qu'il adore et que ça lui a permis de se trouver un appartement à lui, ça aide beaucoup.

Et vendredi, j'ai remis le couvert dans le genre "raconte-moi tes malheurs, mais d'abord mouches-toi" avec Marie, pour qui ça peut aller, mais irait vraiment beaucoup mieux si des personnes qui bossent avec elle ne s'acharnait pas à lui mettre des bâtons dans les roues au moindre prétexte. En plus de ça, dans la catégorie "c'est pas vrai, ça n'arrive qu'à elle" elle passe ses nuits à vider des souricières dans la rue, des bidules à quatre pattes et deux dents ayant décidé de faire de son appartement un haut lieu de villégiature. Un vrai bonheur quand on est déjà semi-insomniaque pour cause de stress et qu'on se retrouve colocataire involontaire de bébêtes essentiellement nocturnes, joie. Le chant du piège à souris à deux heures du mat' dans le salon, un incontournable. Sinon, je connais aussi des gens qui vont bien hein.

Mes parents par exemple, qui vont super bien depuis qu'ils ont retrouvé leur chat. Une histoire incroyable ça. J'essplique : l'an dernier mes parents partent en vacances en bateau sur les canaux de France, but du voyage : Paris aller retour (depuis Besançon en gros). Arrivés dans la presque banlieue de Paris, dans un port sympa entouré de petites maisons avec jardin, le chat décide d'aller faire un tour. Le lendemain matin, point de chat à l'horizon. Le surlendemain, pareil et comme mes parents avaient rendez-vous (avec nous) sur Paris deux jours plus tard, pas le choix, il faut partir, sans le chat. Toutefois, avant ça, ils contactent l'équivalent de la SPA locale pour signaler la disparition. Malgré l'aide des bénévoles (pose d'affichettes par exemple) et les espoirs que le chat (pucé et muni d'un collier avec coordonnées des propriétaires) soit retrouvé, toujours point de chat. Paris durant quelques jours, retour par le petit port, re-recherches, re-contact avec associations et même flics, rien. Tristes, mes parents reprennent alors le chemin de la Suisse avec des espoirs de retrouver leur greffier qui s'amenuisent. Et puis, un vendredi de début janvier, le téléphone sonne. C'est quelqu'un de l'association, en France, qui leur dit "on a retrouvé votre chat, en bonne santé, quand pouvez-vous venir le chercher?" Il s'est avéré que le jour ou le chat a décidé d'aller se promener, il est arrivé dans le jardin de deux personnes âgées qui l'ont pris pour le chat d'un de leur voisin et qui du coup, ont déposé de la nourriture sur le bord de la fenêtre. Mais du coup, distrait (par ça ou autre chose, on ne sait pas), le chat n'est pas retourné tout de suite sur le bateau. Et quand il a voulu y aller, mes parents n'étaient plus là. Il est donc resté auprès de ses nouveaux fournisseurs de nourriture. Qui, étant des personnes âgées, ne sortaient pas beaucoup, et n'ont donc pas vu les affichettes. Peut-être après avoir vu le collier ont-ils essayé d'appeler, mais le numéro (et ça, c'est pas malin) était celui du téléphone fixe, en Suisse. Téléphone débranché avec l'électricité dans la maison en l'absence de mes parents. Et puis un jour, ces personnes ont dû faire leurs bagages pour un déplacement de longue durée, sans certitude de retour. Du coup, que faire du chat? Ben, l'amener à l'association du coin pardi! Aussitôt, le chat est reconnu, mes parents prévenus et le rapatriement agendé (grâce à un autre coup de bol, un véto Suisse devait passer justement ce week-end là dans ce refuge là pour une autre raison.) Et voilà, le chat est de retour, a repris ses habitudes comme si de rien n'était à part un peu d'appréhension inédite pour les autres chats du quartier et une propension encore plus importante qu'avant à ne pas lâcher mes parents d'un mètre. Le seul hic dans toute cette histoire? Mes parents repartent cet été sur d'autres canaux et ne savent pas très bien s'ils vont reprendre le chat avec et si non, que vont-ils en faire. Il leur reste trois mois pour trouver une solution.

Save the cat, save the world!

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