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27 janvier 2006

Fosse qu'il faut

Je suis pas dans l'purin moi avec toutes ces histoires de fosses.

Lundi matin, la tête dans le pâté, j'entends Roger venir dans ma direction (traverser le couloir quoi). Il me demande si je suis sûre d'avoir renvoyé mon inscription pour le cours prévu la semaine prochaine, parce qu'il vient de recevoir la liste des participants et je n'y suis pas. Gros glups. Je sais depuis des lustres les dates de cours et là, je commence à sérieusement m'interroger sur la façon dont je les ai eues, ces fameuses dates. En y réfléchissant, je me souviens que j'avais justement donné à Roger ma feuille d'inscription puisqu'il fait partie du comité d'organisation des cours. Je le lui dis, mais bon, je ne vais pas insister non plus sur le fait que c'est probablement lui qui l'a perdue. Heureusement (mpf, aucune envie de faire ce cours, c'était peut-être un acte manqué finalement) comme justement il est du comité, il réussit à arranger le coup pour moi et je me retrouve dans la deuxième session de cours, deux semaines plus tard. J'en bondis de joie, évidemment. Plus tard, en regardant mon agenda, je réalise que mardi soir, je suis censée recevoir mon proprio pour parler peintures, hotte et porte à l'heure même où je dois être chez Romane pour aller admirer son rejeton tout beau tout neuf. Mes préoccupations locatairesques étaient tellement éloignées de mes devoirs d'amie que je n'ai absolument pas réalisé que je prenais un rendez-vous pour un soir où j'avais déjà quelque chose, chapeau l'étourdie. Téléphone au proprio donc, pour repousser le rendez-vous, impossible en effet d'annuler la date pour voir Romane, il y a quatre autres personnes impliquées. Même endroit, même heure la semaine prochaine. Ce qui quelque part me rassure, c'est qu'il a failli faire la même chose que moi, il m'a d'abord dit jeudi avant de réaliser qu'il ne pouvait pas.

Mardi matin, j'avais pris rendez-vous pour un don de plaquettes. Déjà, ça partait mal, j'ai comme d'habitude eu de la peine à me lever et j'avais un peu moins de dix minutes de retard en arrivant à l'hôpital. L'infirmière qui regarde mon questionnaire a l'air claquée, j'ai du mal à poser ma question ou plutôt, j'ai du mal à obtenir son attention, mais une fois qu'elle commence à m'écouter, elle me répond avec un grand sourire. J'arrive dans la salle et tout de suite je remarque que c'est une infirmière que je ne connais pas qui est là. A peine si elle me dit bonjour et elle enchaîne tout de suite par "je commençais à croire que vous ne viendriez pas". Je m'excuse de mon retard (un quart d'heure, quand même) mais je vois aussi qu'il n'y a que deux autres personnes dont une déjà branchée à sa machine, c'est pas le stress absolu non plus. En plus, je comprends tout de suite que le monsieur qui est là est venu pour une saignée et non en tant que donneur, l'installation du matériel n'est donc pas bien compliquée. Bref, je m'assieds (enfin, je me couche plutôt) sur mon fauteuil et j'attends. Elle s'occupe d'abord du monsieur, mais n'arrive pas à le piquer. Elle essaye deux fois puis appelle une collègue. Pendant que l'autre essaye, elle vient vers moi. C'est là que je me la met à dos définitivement. La machine est placée à ma droite, mais je demande à être piquée à gauche pour les cycles. Je suis droitière et souvent le creux du bras est sensible durant la journée après un don, sans parler du pansement/bandage que je ne peux pas enlever tout de suite et qui est volumineux, je préfère donc que ce soit le bras gauche. Avec les autres infirmières, ce n'est jamais un problème, d'habitude, c'est même elles qui me proposent. Mais celle là, dès que je lui demande ça, commence à râler. Elle me sort que c'est pas pratique parce qu'elle va devoir tourner autour du lit pour appuyer sur les boutons et ça l'ennuie et ajoute "j'espère qu'au moins vous avez une bonne veine à gauche". Comme je viens de lui dire que je suis inratable des deux côtés, ça m'énerve un brin de plus (bonjour l'écoute) mais bon, après son échec sur le monsieur hein… Elle me sort même qu'on va faire tourner le lit pour être "dans le bon sens" (bonne chance, ils n'ont pas de roulettes et sont super lourds). Je ne cède pas pour autant, elle aurait été polie et souriante, je me serais peut-être inclinée, mais là, pas question. La vengeance commence dès la première piqûre (c'est le défaut du don de plaquette ou de plasma par rapport au don de sang, on nous pique des deux côtés). Elle part avec l'échantillon, me laissant appuyer sur la mini-compresse pendant qu'elle teste mon sang (comptage entre autres des globules blancs, pour voir si je ne suis pas malade). Elle revient, programme la machine et… passe de l'autre côté du lit pour préparer la seconde piqûre. Sur le moment, je ne réalise pas tout de suite, mais je n'ai toujours pas de sparadrap sur la première piqûre. Avant d'installer l'aiguille et tout le bazar, elle discute avec sa collègue et elles décident de faire revenir le monsieur pour sa saignée, il est décidément impossible à piquer. Je me demande si deux jours vont faire une différence, mais je suppose que c'est surtout qu'elle ne sera pas là ce jour là. Pendant ce temps, la gentille dame qui s'occupe de nous offrire à boire et/ou à manger m'apporte mon thé et mon croissant qu'elle pose sur une tablette à roulette malheureusement devant la machine. L'infirmière revient vers moi (toujours pas de sparadrap) écarte la tablette avec le plateau et commence son installation. La machine gonfle le brassard et en regardant mon bras (la veine est très visible à travers ma peau blanche) elle me demande si le brassard serre. Je dis que oui, il est gonflé mais qu'il ne serre pas très fort. Ben là, j'ai perdu une occasion de fermer ma gueule. Elle retourne vers la machine et gonfle le brassard à fond. C'est très inconfortable dès le départ, mais bon, je me dis qu'au moins comme ça, elle n'a aucune excuse pour rater la veine. Elle prend son temps, désinfecte, pique, commence à prendre les flacons qui serviront aux analyses complètes et je vois mon sang gicler comme jamais dans les tubes vu la pression. Le brassard me fait carrément mal maintenant, je le lui dis, mais elle ne bouge pas. Elle amène les flacons sur la banque un peu plus loin, colle les étiquettes tranquille. Ma main commence à devenir légèrement bleue. Elle revient et branche enfin le tube sur la machine (lentement et soigneusement) là, elle voit ma manche droite relevée, me met enfin un petit pansement (la cause de ma manche encore relevée) ne prend même pas la compresse pour la jeter et me dit en m'aidant à baisser ma manche "ah ben voilà, c'est pour ça que ça serre". Enfin, elle tourne autour de mon lit pour démarrer le premier cycle. Le brassard se dégonfle et je soupire de soulagement. J'ai donc appris ce matin que un, mieux vaut ne pas contrarier une infirmière avant qu'elle ne s'occupe de vous et deux, une manche qui sert légèrement un de vos bras influence le mal de chien que vous fait un brassard trop serré à l'autre bras… Dernier raffinement, en s'éloignant de la machine, elle regarde la tablette sur laquelle est posé mon plateau "petit déj" et la laisse où elle est, c'est à dire hors de ma portée… Il faudra que l'autre dame passe pour qu'elle me mette la tablette devant moi en me disant même que si mon thé n'est plus assez chaud, elle peut m'en faire un autre. Pendant les 5 cycles de la machine, l'infirmière reste hors de vue, sauf quand la dame en face finit de remplir sa poche et qu'elle vient la débrancher. Enfin, la machine finit son boulot et l'autre sadique vient me débrancher. Cette fois encore, elle s'occupe plus de la machine que de moi et ne me décroche pas un mot. Vient le moment de me faire le pansement, elle enlève la compresse et lance "oh, mais ça saigne!" ben ouais nouille, on vient de me balancer de l'anticoagulant dans la veine pendant une heure, c'est pas étonnant que ça n'arrête pas de saigner en deux minutes, en plus, c'est pas une aiguille super fine que tu m'as planté dans le bras. Elle me fait mon bandage, je me rhabille et me casse, mais comme je suis polie, je lui dis quand même au revoir, mais j'avoue, j'ai hésité. Franchement, c'est la première fois que ça m'arrive, mais il ne faudrait pas que ça se reproduise trop souvent parce que bon, si c'est pour ne jamais donner que du plasma, ça je peux le faire dans l'autre antenne de la région, si je viens là c'est uniquement parce qu'il n'y a que là qu'ils prélèvent les plaquettes, mais jusqu'ici, je crois que je n'en ai donné qu'une fois, contre 4 ou 5 fois du plasma. Et puis merde, on est volontaire, on prend sur notre temps personnel et professionnel (le don dure une heure et demi environ) pour venir, pour la peine on pourrait au moins nous traiter poliment non?

Une fois au taf, je n'ai pas une minute pour souffler entre les collègues qui passent me demander un truc, la teigne qui veut que je l'aide pour je ne sais quoi et surtout le téléphone qui ne cesse de sonner. Les téléphones viennent principalement de gens qui ont des questions sur le formulaire à remplir que j'ai envoyé il y a un mois. Le délai de retour est fixé au 30, pas étonnant que beaucoup s'occupent de ça maintenant. Le plus drôle, c'est qu'hier, j'ai eu je crois six appels à ce sujet (et répondre peut prendre entre 5 minutes et une heure suivant l'interlocuteur) et aujourd'hui, rien. Il est presque seize heures et pas un seul téléphone. Des fois, en répondant, je me sens comment dire… franchement hypocrite. C'est pas méchant, mais j'use beaucoup de ma "voix d'hôtesse de l'air" (douce, calme, en empathie) et des phrases du genre "que puis-je pour vous" "je vous comprends tout à fait" et autre "surtout n'hésitez pas à rappeler si vous avez d'autres questions". Mais bon, le bilan est finalement positif, sur une trentaine d'appels environ je ne me suis jamais fait engueulée et j'ai même réussis à me fendre la pêche avec un type qui m'avouait tout net haïr (ou presque) les fonctionnaires. Hier, j'ai eu un gars que j'avais rencontré en vrai lors d'une visite qui m'a fait au moins quinze compliments alors qu'il débinait mon chef politique pourtant agriculteur comme lui. J'ai même eu droit (alors qu'il raillait mon supérieur soi-disant trop trouillard pour aller chez les gens sans protections) à un délire comme quoi moi, c'était le contraire qui risquait de m'arriver, je suis tellement gentille qu'on ne voulait plus me laisser partir. Le tout raconté (pendant presque une demi-heure) avec un débit digne d'un courtier en bourse sous acide, j'avais du mal à suivre. Ben là, j'avoue, j'ai été hypocrite, je suis allé en partie dans son sens concernant mon chef, alors que je l'aime bien et j'ai joué les presque victimes en disant que pour le formulaire, je n'avais pas eu le choix, tout ça pour obtenir qu'il me le remplisse quand même alors qu'il ne voulait pas le faire. Ben j'ai réussi, sans trop faire dans le pathos quand même, mais j'avoue, je n'étais pas vraiment fière de moi, même si je n'ai rien fait ou dit de répréhensible. Mais la cerise sur le gâteau au boulot hier a été de recevoir un questionnaire (obligatoire dans le cadre de leur travail) en retour avec… une facture! Le type m'a facturé 100.- le temps qu'il a pris pour remplir le truc. Autant dire qu'il n'est pas près de voir ne serait-ce que le prix du timbre qu'il nous réclame également.

À la fin de la journée, pour me sortir la tête de tout ça, je me suis rendue au rendez-vous pris avec Romane pour qu'elle nous présente enfin le nouveau venu. On est venues toutes les filles de notre petit groupe en même temps (les quatre quoi) histoire d'éviter quatre visites séparées, ce ne sont pas les visiteurs qui manquent en ce moment. Le petit est plus ou moins réveillé, on aura le droit de le tenir un petit coup même. Je me souviens d'ailleurs qu'avec Hélène, on se demandait quel genre de mère serait Romane. Le genre à laisser d'autres personnes tenir son bébé ou au contraire le genre à refuser que quelqu'un d'autre le touche. Nous voilà fixées. Lorsque c'est "mon tour", je regarde ce petit bout'chou endormi dans mes bras et je me demande ce que ça me fait. Je suis obligée d'admettre que ça ne me fait pas grand chose. À peine un petit froid quand je le redonne à sa mère, faut avouer que c'est fichtrement efficace comme bouillotte. Je crois que je ne réalise encore pas que Romane, que je connais depuis 16 ans maintenant, que j'ai connu célibataire désespérée, jeune femme amoureuse, et jeune mariée est maintenant maman. Il me faudra sûrement un peu de temps pour m'y faire, après tout, c'est la première de mes amies vraiment proche qui devient maman (si l'on excepte Ptitesoeur que j'ai perdu de vue ces dernières années et je n'ai d'ailleurs pas revu depuis plus d'un an). On verra, peut-être que ma vision changera petit à petit en voyant grandir son fils. Mais forcément, ça relance dans ma tête la question du "gamin pas gamin et si oui quand?". Je n'ai toujours pas la réponse. Si je me sens prête pour un nourrisson, je ne me sens absolument pas prête pour un gamin de plus de 1 an. Dès que ça commence à courir partout et à parler… je décroche et je flippe de ne pas savoir m'y prendre. J'en ai encore eu la démonstration l'autre jour chez mes parents alors que ma petite cousine (3 ans) était là. Elle m'accepte, là n'est pas le problème, mais je ne sais pas m'y prendre même quand c'est elle qui me traîne par la main pour que je joue avec elle. Le côté "déstructuré" des jeux me perturbe, son univers imaginaire reste une énigme à mes yeux. Bien sur, on pourrait dire que c'est parce que justement j'ai très peu de contact avec des petits que je me sens perdue, c'est possible. On pourrait aussi me rappeler que les enfants des autres et les siens, c'est très différent, ce qui est certainement vrai. Au final, c'est un peu ça le problème. Les enfants des autres sont à mon stade la seule référence mais tout le monde répète que ce n'est pas du tout la même chose. Soit, mais dans ce cas, avoir "son" enfant, c'est l'inconnu… et l'inconnu précisément m'a toujours fait un peu peur. Sachant que mon chéri est "ni pour ni contre bien au contraire" quand on parle bébés, je pense que ce n'est pas encore pour tout de suite, vu que mon horloge biologique ferme encore sa gueule pour le moment.

Enfin, mercredi soir, je suis allée voir mon toubib pour mettre à jour mes vaccins, ce qui est vite fait, même s'il s'interroge un peu sur l'opportunité de tel ou tel sérum. Et au passage, la piqûre c'est rien, par contre, le sérum contre le tétanos me fait encore mal dans toute l'épaule, surtout si j'ai le malheur de lever le bras. Je profite de la visite pour lui demander conseil pour mon genoux droit, qui me fait mal de temps en temps. Comme on parle vaccins entre temps et qu'il commence par me piquer, je mets une bonne seconde à réaliser pourquoi il veut que j'enlève mon pantalon et mes chaussures, la honte. Il me manipule un peu, fait craquer mon genou et me dit finalement qu'il n'y a rien de grave ou d'évident, donc si le problème empire, faudra aller voir un ostéo, mais lui ne peut rien pour moi. Ça peut paraître bizarre, mais c'est pour ça que je l'aime bien mon toubib. C'est pas le meilleur toubib du monde, mais il écoute pas trop mal, il est gentil et surtout, il est conscient de ses limites, il ne prescrit pas n'importe quoi "pour prescrire quelque chose" et il n'hésite pas à nous envoyer voir un spécialiste quand il estime être dépassé. En plus, il prescrit toujours des génériques (moins cher) quand il peut et il est raisonnable quand il s'agit de donner des congés maladies. Bref, j'ai mes vaccins à jour et c'est tant mieux. Par contre, ça m'a quand même fait réaliser que décidément, cet hiver, rien. J'ai pas été malade, ni un rhume, ni une grippe, ni même une petite gastro. A peine si j'ai eu mal au ventre trois fois le temps d'une soirée depuis six mois. Bien sur, c'est chouette d'être en bonne santé, mais parfois, une petite journée TV/canapé/thé c'est pas désagréable.

Bon, sinon, je me suis fait corrompre à coup de bon pour une soirée de ski dans une petite station du coin ce matin… Finalement, être fonctionnaire a parfois du bon. Par contre, être membre de 20six en ce moment, c'est pas la joie, la migration a pas mal foutu la merde. J'avoue, je m'en tape un peu de la tronche de mon blog, mon seul but est que ce soit lisible (évitons le mauve sur fond noir tout de même) mais là, ce qui m'a énervé outre le fait qu'il y avait par défaut un mot de passe pour accéder au site, c'est le foutoir que ça a mis dans mes liens vers mes blogs favoris. La migration a remis tous les liens ensemble alors qu'avant j'avais deux catégories mais en plus, ça les a mis dans le désordre, totalement. Je veux dire, ce n'était pas par ordre alphabétique, ni par ordre de mise en liens, ni par ordre de quoi que ce soit. Qui plus est, mes liens vers des journaux également hébergés par 20six ont disparus, ce qui est pour le moins étrange. Et même si pour moi c'est peu grave parce que je sais où les retrouver et lesquels manquent, je me dis que pour d'autres, ça doit vraiment être la galère pour refaire leurs liens. Bref, j'attends avec impatience que ça marche un peu mieux et que je puisse bricoler quelques trucs (genre les liens en vert foncé sur vert clair, bof, mais il ne veut rien entendre quand je change) et j'avoue, je n'aurais pas presque trois ans d'archives là-dessus, je changerais peut-être de crémerie (encore qu'entendre "l'est moche ton layout!" m'amuse plutôt) parce que bon, c'est un peu du foutage de gueule quand même. Tellement même que je n'avais pas reçu de lettre d'info moi, j'ai appris la migration en tombant sur le message d'excuse le jour dit. Je prie donc pour que ça marche mieux et vite, parce que pour l'instant, la migration, au lieu d'éviter les bugs, en a créé plein de nouveaux.

M'enfin, il paraît que changement d'herbage réjoui les veaux…

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